La Centrafrique est toujours dans l’attente de son prochain gouvernement. Une fois les tractations terminées, l’un des premiers défis pour la nouvelle équipe gouvernementale sera sans aucun doute la question humanitaire. Par rapport au mois de janvier, le nombre des déplacés est en baisse, mais la situation est encore critique pour des milliers de personnes.
Les déplacés sont moins nombreux qu’il y a six mois. Au mois de janvier, ils représentaient en effet environ un quart de la population, soit un million de personnes. Aujourd’hui, les déplacés sont moitié moins mais sont, tout de même, environ 500 000 à vivre parfois dans la brousse sans aucune aide humanitaire, sans abri et souvent sans nourriture. Beaucoup d’autres vivent dans des camps, dans la précarité et l’insécurité.
« La situation, en ce moment, ici, pour les déplacés est très critique car nous n’avons pas de bons abris. Nous avons des problèmes concernant la nourriture, les soins et puis la vie coûte cher. Il y a aussi les problèmes de sécurité. Des gens viennent, il y a des coups de feu partout ; les gens fuient et à l’heure actuelle, il y a encore des gens dans la brousse », raconte un déplacé d’un camp de Bambari,
« Pour partir d’ici et aller en ville, il y a les Seleka qui sont cachés de l’autre côté. Si tu sors, ils te prennent et ils te tuent. Ils ne peuvent pas te laisser. On ne peut pas bouger. On reste toujours ici. Il n’y a pas de paix, pas de cessez-le-feu… ils continuent toujours avec le feu », indique un autre.
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