Les centrafricains de la diaspora savent désormais dans quels pays ils peuvent voter dans le cadre des scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre 2020. Le découpage des pays éligibles a été entériné par un décret présidentiel à quelques semaines d’enrôlement prévu pour le mois de juin.
Dans un décret signé le 20 mai 2020, le chef de l’Etat a entériné la répartition des pays dans lesquels les centrafricains qui y vivent peuvent exprimer leurs suffrages. 11 pays africains au sud du Sahara, deux pays européens et les Etats Unis d’Amérique.
En Afrique centrale, il s’agit du Cameroun, des deux Congo, du Tchad et de la Guinée Equatoriale, tandis qu’en Afrique de l’ouest, seuls les centrafricains qui auront s’inscrit en Côte d’Ivoire, au Togo ou encore au Bénin pour voter. Les deux autres états africains retenus sont le Maroc et le Soudan.
Les Centrafricains vivant en France et en Belgique exprimeront leur droit civique contrairement aux autres pays d’Europe de facto spectateurs du fait de leur faible représentation démographique dans ces pays d’accueil.
Si le processus fait son petit bonhomme de chemin en Centrafrique, ce décret n’a pas évoqué le cas de force majeure qui risquerait d’hypothéquer la participation des centrafricains de l’extérieur à cause du confinement ou de dé-confinement lié au nouveau coronavirus dans ces pays cités ci-haut.
Le cap est donc fixé alors qu’ici au pays, le premier ministre Firmin Ngrébada saisit la Cour Constitutionnelle en vue d’obtenir d’elle, le constat de force majeure, ce qui ouvrirait la voie à un glissement du mandat présidentiel et législatif. Un point qui ne fait pas encore l’unanimité entre la majorité, l’opposition démocratique et la société civile.