Certains dossiers des victimes en cours de traitement par la LCDH seront transférés à la Cour Pénale Spéciale pour des informations judiciaires. L’annonce a été faite par le Président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme Joseph Bindoumi ce mardi 26 mai 2020 à Bangui.
Ces dossiers concernent les récents événements de Ndélé, de Paoua, de Obo et d’autres crimes graves qui relèvent de la compétence de la CPS. Une fois traités, ils seront transférés à la Cour Pénale Spéciale pour des procédures judiciaires, indique Joseph Bindoumi, président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme, « ces crimes contre l’humanité, de guerre, constituent une violation des droits internationaux. Des civiles, des enfants, ont été tués innocemment. Des lieux de culte ont été profanés, nul n’est au-dessus de la loi, nous contribuons auprès de la CPS, pour que les auteurs répondent de leurs actes », a fait savoir le président de la LCDH.
Plusieurs structures de défense des droits humains, dont la Ligue Centrafricaine pour les Droits (LCDH), se sont engagées à lutter contre l’impunité en Centrafrique. La LCDH travaille en collaboration avec la Fédération Internationale pour les droits de l’Homme (FIDH), la Cour Pénale Internationale (CPI), la Cour Pénale Spéciale (CPS) et les juridictions ordinaires sur les questions des droits humains.
Pour des raisons de confidentialité, plusieurs dossiers ont été enregistrés, « nous taisons les régions, l’identité des présumés auteurs, les victimes, les témoins, voire ce que font les juges de cette Cour. Le travail d’enquête s’effectue d’une manière surtout confidentielle. Mais, la pandémie du Covid-19 a occasionné un retard dans le traitement des dossiers, malheureusement, nous vous rassurons que les premières audiences, verrons son exécution», a-t-il fait savoir.
La Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme a enregistré, documenté et transféré plusieurs dossiers des crimes graves, crime contre l’humanité, crime de guerre à la CPS. / Auguste Bati-Kalamet.