Idriss Déby, président de la Republique du Tchad se préoccupe plus en plus du sort d’un de ses nationaux, Abdel Kader Baba Ladde, arrêté depuis le 08 décembre dans les environs de Kabo par la Minusca et transféré peu après à Bangui, la capitale centrafricaine où il est présentement gardé en détention préventive a la Section de Recherches et d’Investigations (SRI).
Deby est passé par le ministère de la défense de son pays pour envoyer la note demandant extradition de Baba Ladde. Le président tchadien a suivi la voix normale consistant à emprunter le chemin de la diplomatie pour exiger de l’Etat centrafricain, la mise a sa disposition de celui qui l’a représenté comme Préfet dans la région de Grande Sido, il y a quelques jours.
Plusieurs sources dignes de foi, indiquent que la lettre est parvenue aux autorités centrafricaines, la veille de la célébration de la venue du Christ, au moment où la locatrice du palais de la renaissance, s’apprêtait à fêter avec les enfants de Bangui et les orphelins des centres d’accueil de la capitale. « La cheffe de l’Etat à reçu la lettre mais n’a pas dit comment elle compte répondre. La lettre lui a été remise par son Cabinet », explique une personnalité proche du dossier.
D’après d’autres sources, une réunion est en cours de convocation pour statuer sur la question et voir dans quelle mesure répondre au président Idriss Deby. « L’arrestation du chef rebelle tchadien, Abdel Kader Baba Ladde devait aboutir un jour à la demande de son extradition. Deby ne pourra pas le laisser aux tribunaux centrafricains. Idriss Deby a acquis des ailes et veut se comporter comme les grandes puissances. Avez-vous connu des Français, des Américains… juges par un autre Etat ? C’est ce que Deby souhaite faire», a confié un diplomate centrafricain et spécialiste des relations internationales, qui trouve que la cheffe de l’Etat de transition vient une fois de plus de se confronter à un problème politique difficile à gérer.
Le Conseil de Baba Ladde entend saisir certaines institutions internationales pour éviter qu’il soit extradé, en violation des textes et lois qui puissent exister. « Ce ne sera pas la première fois que des Etats étrangers utilisent leur pouvoir pour demander l’extradition de leurs sujets, en violation flagrante des accords et textes internationaux existant entre la République Centrafricaine et eux. Nous saisirons la Minusca pour que cela ne se reproduise pas », a-t-il estimé.
La demande de l’extradition intervient au moment où Baba Ladde est auditionné par un juge d’instruction dans le cadre de la procédure devant aboutir a son procès devant les tribunaux de la République Centrafricaine.
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