Abass Sidiki, chef d’État major de 3R (Retour, Réclamation et réhabilitation) a annoncé dans un communiqué publié ce vendredi 5 juin le retrait de son mouvement de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signées le 6 février 2019 entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés. Et il met en garde les autorités contre une éventuelle attaque des Faca contre ses bases.
“Le mouvement 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) décide de la suspension de toute sa participation aux organes de mise en œuvre de l’APPR-RCA », a indiqué le chef rebelle Abass Sidiki dans son communiqué. Toutefois, il demande par ailleurs à ses hommes de “répliquer avec la dernière force en cas d’attaque contre ses bases par les forces gouvernementales ».
Cette réaction de 3R intervient juste quelques minutes après la décision de la cour constitutionnelle rejetant en bloc le projet de la révision constitutionnelle initié par quelques députés de la majorité, et appuyé par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. Une simple coïncidence ou une stratégie du pouvoir ? s’interrogent les Centrafricains.
Dans son communiqué, le chef rebelle a également réaffirmé l’engagement de son mouvement pour la mise en œuvre de l’APPR-RCA si les menaces et les intimidations contre le 3R cessent : “le mouvement 3R réaffirme son engagement irréversible dans le processus de mise en œuvre” de l’accord de paix “si les menaces, les provocations cessent”.
Rappelons que le mercredi dernier, la Minusca avait mis en garde Abass Sidiki “contre sa tendance expansionniste » en violation de l’accord politique pour la paix et la réconciliation.