En visite à Obo théâtre d’affrontements entre les FACA et combattants rebelles de l’UPC, la coordination des affaires humanitaires en Centrafrique a indiqué qu’il est difficile pour le moment d’acheminer de l’aide par la route aux 7000 personnes déplacées internes dans la ville en raison de la dégradation avancée des infrastructures routières.
Tel est le constat fait par OCHA de passage dans la région le 28 mai dernier.
Cette visite pour les acteurs humanitaires en Centrafrique était d’évaluer les besoins des 7000 déplacées internes d’Obo dans le haut-Mbomou. Mais le constat est alarmant car, selon Madame Rosario la cheffe adjointe du bureau d’OCHA-Centrafrique, il est difficile pour faire parvenir de vivre aux personnes déplacées internes pour des questions de sécurité et des problèmes d’infrastructures routières.
« Comme vous le savez Obo est dans une zone très reculée du pays où il y a beaucoup de problèmes d’acheminement d’aide en cause d’insécurité ou encore d’infrastructures routières surtout avec les routes. Il y a eu en général plusieurs ponts aériens qui ont été mis en place pour amener des vivres. Quand nous étions à Obo, le Programme Alimentaire Mondial et COOPI ont réussi à faire acheminer des vivres aux personnes déplacées internes », explique-t-elle.
Pour répondre aux besoins sanitaires, seule l’ONG ALIMA a pu installer un hôpital mobile sur le camp des déplacées, « à l’hôpital nous avons un partenaire ALIMA qui travaille depuis longtemps à Obo. Ces partenaires avaient mis en place une clinique mobile pour prendre en charge les enfants et les femmes enceintes pour faire le référencement à Obo. Les collègues du HCR ont distribué des sacs de bâches et il y a des distributions qui sont en cours par les collègues de ACTED », poursuit Rosaria.
Elle s’inquiète toutefois avec l’arrivée de la saison des pluies qui, selon elle, compliquerait l’acheminement d’aide aux déplacés par la voie routière. « La situation est compliquée et cela sera encore plus difficile car nous sommes déjà pendant la saison pluvieuse. Mais on va continuer à travailler avec les partenaires sur place à Obo pour que la situation dans la région s’améliore », ajoute-t-elle.
A l’issue de sa mission à Obo, la Coordonnatrice humanitaire a promis de travailler avec les autorités locales et gouvernementales afin d’améliorer la situation sécuritaire dans la ville et sur les axes, dans l’objectif de permettre à la population locale d’accéder aux champs et de vaquer librement à ses activités.