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Centrafrique : présence accrue des hommes armés signalés à Markounda dans le nord du pays

Publié le mardi 9 juin 2020  |  RJDH-Centrafrique
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© Autre presse par DR
Des soldats des Forces armées centrafricaines
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Les autorités locales de Markounda dans l’Ouham s’inquiètent de la présence des hommes armés qui renforcent leur position dans la région.

Cette présence, selon des autorités locales, impacte négativement les activités socio-économiques de la région.

De sources locales, a-t-on appris, les braquages à main armée et le rançonnage au niveau des multiples barrières installées par ces groupes armés émaillent le quotidien des citoyens de Markounda et ses périphéries.

Une autre source bien indiquée, a confié au RJDH que cette situation a négativement impacté les activités socioéconomiques dans cette partie du pays. « Les commerçants font l’objet de rançonnage », témoigne-t-elle, avant de relever que, « tout passage est monnayé au niveau des multiples barrières érigées par ces rebelles en surnombre, signataires de cessation des hostilités, le 3 mai 2018 ».

« Des commerçants de la région versent des taxes à hauteur de 500 000 FCFA quotidiennement aux nouveaux maîtres des lieux », rapporte un commerçant tout exaspéré.

Les groupes armés impliqués dans ces exactions seraient le RJ, MPC et FPRC ainsi que d’autres groupes en provenance du Tchad voisin, « notre liberté d’expression est compromise, nos déplacements sont limités qu’à 18 heures. Cette situation a fragilisé les activités agricoles et plus chaque commerçant de la ville de Markounda versent 5000 FCFA à chaque mouvement rebelle tous les weekends », a déploré une autre source de la ville », a fait valoir une autorité locale.

La liberté est réduite, témoigne un autre habitant. « Personne n’a le droit de hausser la voix en présence des rebelles, par peur d’être passé à tabac. Les femmes font l’objet de violence et d’abus sexuel et personne ne sait à quel saint se vouer. Les groupes rebelles sévissent, l’autorité de l’Etat est fragilisée dans ce secteur », dit-il tout dépité.

L’Accord politique et de paix signé le 6 février 2019, a prévu que les groupes armés ont l’obligation de s’abstenir de tout acte entravant la libre circulation des personnes et des biens y compris l’érection des barrières illégales et la perception des taxes illicites.

Auguste Bati-Kalamet
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