Société
Centrafrique : 80 braconniers tchadiens et soudanais signalés à Kabo
Publié le samedi 27 decembre 2014 | Centrafrique Libre
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La localité de Kabo vit depuis deux jours la présence de plusieurs braconniers venus du Tchad et du Soudan. Ils sillonnent la ville à la recherche des ex-Séléka et des peuhls qui ont combattus pour Michel Djotodia. La population désemparée, crie au secours et appelle à une réaction rapide des forces internationales déployées en République Centrafricaine.
« Le jour de la célébration de la fête de Noel, nous étions surpris d’apercevoir des hommes sur des chameaux pénétrer la ville ; certains armés et d’autres tenant des flèches et autres armes blanches a la main. Ils ne parlent ni francais, ni sango mais s’expriment en arabe et dans d’autres langues du Tchad et du Soudan », a raconté une personne contactée depuis Kabo, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
La même personne explique que dès leur arrivée, les braconniers ont brandi un seul point de revendication et ont déclaré se retirer après avoir trouvé gain de cause. «D’après les témoignages que nous avons reçus de ceux qui ont pu échanger avec les braconniers, ils sont a Kabo dans le but de se faire rembourser par les combattants de l’ex-Séléka et les peulhs a qui ils ont prêté des armes peu avant l’assaut sur Kabo durant le règne de François Bozize. C’est une affaire qui remonte a 2012, pendant l’attaque de la ville de Kabo », poursuit la source en indiquant que depuis leur arrivée aucun accrochage n’est encore signalée ni entre eux et les peulhs ni entre eux et les ex-Séléka, leurs principaux débiteurs.
D’après une source militaire, rien dans les faits ne permet de confirmer que c’est réellement pour recouvrer leurs dettes que ces hommes armés sont à Kabo. C’est vrai qu’une rencontre a regroupé certains leaders des ex-Séléka avec les braconniers arrivés dans la ville, il n’y a pas longtemps mais, « les combattants de l’ex-Séléka circulent librement dans la ville comme a l’accoutumée et ne semblent pas être en alerte comme on pouvait le penser par rapport a la visite de leurs hôtes ».
Des informations dignes de foi et proches de l’ex-Séléka, reçues depuis Kabo ne confirment pas la réunion mais évoquent plutôt une situation non encore claire. « Si l’ex-Séléka a fait des dettes, ce n’est pas ici à Kabo qu’il faut les recouvrer. Nous sommes sous une coordination et avons des leaders, la voix normale conseillerait d’abord a nos amis de s’adresser a la hiérarchie avant toute autre démarche », a fait savoir un élément de l’ex-Séléka qui séjourne a Kabo depuis la démission de leur principal leader, Michel Djotodia Am Nondroko.
Mister
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