Tandis que la majorité des Français ont réveillonné en famille mercredi soir, 8500 soldats français ont fêté Noël en opérations extérieures
Tandis que la majorité des Français ont réveillonné en famille mercredi soir, 8500 soldats français ont fêté Noël en opérations extérieures. C’était le cas des 2000 hommes de l’opération Sangaris qui sont actuellement en Centrafrique.
La messe de Noël pour débuter le réveillon. Une messe en plein air par 35° avec les grillons en fond sonore. Une messe dite par l’aumônier du camp. Une dizaine de soldats originaires du Pacifique ont sorti guitares et ukulélés. Les militaires prient pour leurs quatre camarades morts en Centrafrique depuis un an et pour les blessés. Ils pensent aussi à leurs familles.
Le colis du chef de l’Etat
De nombreux colis sont justement arrivés : friandises et courriers envoyés par leurs conjoints et leurs parents. Et puis il y a le colis officiel avec la lettre du président Hollande, un petit cadeau : une tasse thermos et des dessins d’écoliers de toutes les régions de France. Des dessins qui ont beaucoup touché le capitaine Boursier, cette jeune médecin rattachée au régiment de Castelsarrasin dans le Tarn-et-Garonne : "Je trouve cela vraiment mignon? J’en ai eus quatre. Je vais leur envoyer des cartes postales".
Celui qui est venu sur place exprimer la solidarité de la Nation c’est le tout nouveau secrétaire d’état à la Défense Jean-Marc Todeschini présent pour une visite de 48 heures.
"Je n’avais pas prévu de passer Noël ici avec vous mais c’est au-delà d’un honneur".
Place ensuite à un diner amélioré saumon, poularde et bûche, vins et champagne.
De quoi faire oublier aux hommes du 40ème régiment de transmission de Thionville par exemple les plus de 7000 kilomètres qui les séparent de chez eux.
[i "C’est mon 7e Noël en mission. Les plus jeunes ont un pincement au cœur mais ça se passe bien".}
Noël, une parenthèse de courte durée. Dès l’aube ce matin les soldats de la force Sangaris ont repris leurs patrouilles en véhicules blindé et à pied dans la capitale et au-delà, dans les zones de brousse où chaque semaine on assiste encore à des violences meurtrières.