Barwendé Médard Sané est un prêtre jésuite du Burkina Faso et doctorant à la School of Education de l’Université de San Francisco, Californie (États-Unis).
Dans cette contribution, il évoque la journée de l’Enfant africain fêtée ce 16 juin en lien avec l’actualité sur le racisme.
Le 16 juin de chaque année, l’Union africaine et les organisations des droits de l’enfant célèbrent la Journée de l’Enfant Africain. Cette commémoration qui remonte à 1991, a été lancée pour saluer la mémoire des enfants de Soweto (Afrique du Sud), massacrés lors d’une manifestation pacifique contre une loi d’éducation discriminante en 1976. Le danger de l’éducation « Bantu » qu’on voulait imposer aux Africains avec l’afrikaans comme langue de base, venait de sa charge politique et culturelle, à savoir perpétuer le système d’apartheid.
Faire mémoire de ces martyrs, tombés sous les balles meurtrières des suprémacistes blancs, c’est honorer la mémoire de tous ceux qui se sacrifient pour une éducation de qualité en Afrique. C’est aussi repenser la place de l’homme noir dans le concert des civilisations et surtout questionner les défis actuels de l’Afrique, à l’heure où la problématique raciale ressurgit avec force, depuis le meurtre à Minneapolis (États-Unis) de Georges Floyd le 25 mai 2020.