L’opération de cartographie consiste à prendre les données géographiques qui serviront à localiser les centres d’enregistrement. Celle-ci est nécessaire avant toutes les élections. La préfecture de Bamingui-Bangoran croupit encore sous les menaces des groupes armés qui contrôlent entièrement la préfecture et qui sèment le désordre et l’instabilité parmi la population.
Malgré l’accalmie qui règne encore provisoirement, rien ne détermine un climat favorable à une action de l’acabit de l’ANE en matière de cartographie. Car cette opération suppose un déploiement des agents dans toute la préfecture. Or, tout récemment, la ville de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran, a été le théâtre de plusieurs affrontements meurtriers à caractère ethnique qui ont coûté la vie à plusieurs compatriotes. Par rapport à ce climat d’insécurité, l’ANE (Autorité Nationale des Elections) ne peut pas laisser ses cartographes partir dans cette région où il est difficile de prévoir ce qui peut arriver d’un moment à l’autre. Tellement que l’on est habitué aux turpitudes de ces populations qui justifient ces affrontements fratricides par des volontés hégémoniques.
Ce n’est pas dans un tel climat que l’on peut faire un travail qui demande beaucoup de sérieux que la cartographie. Toutefois, à cause de l’insécurité, l’ANE, pour pallier ce problème, a décidé ne prendre en compte que les données géographiques de 2015. Lors des affrontements, les populations se sont dispersées, donc l’ANE ne peut pas installer beaucoup de bureaux de vote dans les secteurs dépeuplés. Les régions qui ont plus d’habitants vont avoir beaucoup de bureaux que celles qui ont peu de populations.
La cessation des hostilités dans la préfecture de Vakaga a permis aux cartographes de s’y rendre et de prendre les données. Ce travail permet maintenant à l’ANE de voir combien de centres devra-t-elle installer dans cette préfecture.