L’attaque a eu lieu ce dimanche 21 juin à quelques kilomètres de la commune de Besson, sur l’axe Koundé, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la République centrafricaine.
Selon une source officielle locale jointe au téléphone par CNC, l’attaque, perpétrée par les éléments rebelles de 3R (Retour, réclamation et réhabilitation), aurait fait 2 morts et trois blessés du côté des forces mixtes FACA (forces armées centrafricaines) – MINUSCA (Mission des Nations unies en Centrafrique).
Cependant, une autre source a indiqué à CNC que l’attaque aurait fait 3 morts, dont un sergent et un caporal FACA, mais également un gendarme centrafricain. Selon la même source, toutes les victimes seraient exclusivement du côté des FACA tombées dans une embuscade.
Le mercredi 17 juin, la Minusca et les FACA avaient lancé une opération contre les positions de 3R dans la Nana-Mambéré et l’Ouham-Péndé. L’objectif, selon la Minusca est de mettre fin aux violences du mouvement rebelle 3R contre les populations civiles et l’État :
« L’opération conjointe avec les FACA a pour objectifs de pousser le 3R et Sidiki Abass à revenir complètement dans l’APPR-RCA en cessant sa politique expansionniste vers le Nord et sud-est de cette région de la RCA, à assurer la protection des populations et à rétablir l’autorité de l’État, dans les zones où elle a pu être mise en difficulté par les actions du groupe armé », a annoncé la Minusca, 20 jours après son second ultimatum au 3R de cesser immédiatement son ambition expansionniste et quitter sans condition la brigade de gendarmerie de Besson (Nana-Mambéré ), occupée en violation de l’accord de paix ». Ce que le 3R avait complètement nié, et parle plutôt de la diffamation à son égard.
Rappelons que le mouvement 3R, dirigé par le sulfureux Abass Sidiki, est l’un des 14 groupes armés signataires de l’accord de paix de Khartoum du 6 février 2019. Malheureusement, trois mois après la signature de cet accord, ce groupe armé est impliqué dans un massacre de plus de 46 civils dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, puis poursuit ses actes criminels dans la région jusqu’à ce jour.