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Les élections 2015, ce qui risque de se produire : une division de fait.
Publié le dimanche 28 decembre 2014  |  Centrafrique Libre
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Il s’est déjà produit au Mali. Le pouvoir central du Président IBK ne contrôle pas le nord malien. Les islamistes sont au nord et le reste de la population au sud. Les élections n’ont pas couvert tout le Mali, le Président Ibrahim Boubakar Keïta a été précipité et plébiscité, voilà que le Nord du Mali est toujours aux mains des djihadistes et le pays se trouve divisé de fait. Le problème de Mali est resté tout en entier. Le Président IBK n’arrive cependant pas à reprendre le nord et la FRANCE a entièrement retiré l’opération SERVAL dont des pays comme le TCHAD ont contribué. Le Mali ne retrouvera pas son unité territoriale. Le grand nord malien restera un autre territoire.

Aujourd’hui tout le Nord-Est de la RCA est entièrement occupé par des séléka très armés, ils y fourmillent. Le Nord-Est de la RCA est sans administration. Aucune autorité de l’Etat n’est représentée dans cette partie du pays, même s’il y a entre guillemets, des maires, sous-préfets ou autres, ils n’exercent pas leur rôle, ils sont devenus de simples habitants.

Le risque que les élections ne se déroulent pas dans cette zone, il faut le dire, existe. Et si les élections ne sont pas organisées sur tout le territoire de la RCA, ce qui s’est produit au Mali se reproduira en RCA. Le Nord-Est sera considéré de fait, un territoire sans loi aux mains des séléka qui ont pu empêcher les élections sur le territoire qu’ils contrôlent et défier la Minusca. Le territoire sera désormais le leur ; voilà qui pourra être le scénario et tout le carnaval des sévices à vivre.

Par contre, le centre du pays jusqu’aux périphériques de Bangui, est tenu et contrôlé par les anti-balaka et autres groupes armés qui vivent de racket, braquage et vol. ils sont tout aussi imprévisibles et non identifiables. Ils peuvent également perturber ou empêcher les élections de se dérouler, c’est leur territoire.

Il nous faut organiser les élections sur tout le territoire. Pour cela la cessation des hostilités inutiles est une condition, il faut le retour obligé de l’Etat dans ces zones occupées par ces groupes armés : à savoir, l’administration générale, la gendarmerie, la police, les écoles, l’hôpital, les postes de secours sanitaires, etc.

Il faut également accélérer la reprise des FACA, c’est une institution de l’Etat à ne pas négliger. Un corps de métier, discipliné et ordonné. L’armée est un des éléments de la fondation de l’Etat. Pas d’armée pas de nation. La remobilisation et le déploiement des FACA seront le début de la restauration de l’Etat.

Le retour des FACA permettra avec l’aide de la Minusca et la Sangaris l’identification de toutes les forces en face en vue d’envisager toutes solutions.

Nous disons, les FACA qui ne se sont pas illustrés dans les violences et les cruautés inutiles de cette crise ; ceux qui ont su garder les principes de ce métier. Les FACA de la défense du territoire et de la protection du peuple.

Les FACA qui savent que l’arme à feu n’est pas un objet de jeu de mort, on ne fait pas usage d’une arme à feu sans autorisation du chef et au pire des cas si on n’est pas en situation de danger. Les FACA doivent savoir que le corps humain est sacré, le civil est une cible de protection ; la mort d’un homme pour un militaire doit être considéré par lui comme une atrocité à ne pas accepter et donc quitte à lui de ne pas la commettre. Le militaire doit protéger toute personne vivant sur le territoire dont il a la mission de la défense, quelque soit sa peau, sa nationalité, sa croyance. Le métier de militaire n’est pas de tuer, ni de déposséder les gens, c’est défendre et protéger la vie des personnes, les propriétés et l’Etat.

Nous avons déjà dit, que de toute façon, les séléka et les anti-balaka ne disparaitront pas, ni aujourd’hui, ni demain, mais ce sera un long processus politique d’intégration, d’insertion et de réorientation.

Les séléka et les anti-balaka doivent reprendre une vie normale. Ceux qui les ont enrôlés les ont abandonnés; ce sont des humains et des centrafricains de surcroît; l’Etat a l’obligation de trouver pour eux une issue d’un retour à la vie normale. Ils ont droit à la vie et droit à une vie de famille. Ils doivent vivre comme tout le monde. Les séléka et les anti-balaka doivent comprendre que la situation dans laquelle ils se trouvent ne leur procurera jamais une vie satisfaisante. Pour avoir une vie satisfaisante, il faut avoir une vie de famille et travailler avec rigueur et passion. Il faut le retour à la vie normale pour tous. C’est la paix, et ça chacun de nous doit en apporter.

Entrepreneur leader politique, Robert ENZA
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