L’opération d’enrôlement des électeurs lancée le 30 juin 2020 sur toute l’étendue du territoire centrafricain, en vue des élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020 se poursuit. Débutée à Bangui, celle-ci se déploiera dans les prochains jours dans les villes et localités de provinces. Cependant, des retards sont observés dans la mise en place du démembrement local de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) à Bambouti. Face aux agitations des hommes armés de l’UPC, hostiles à la présence des agents de l’administration centrale, le député de cette ville tire la sonnette d’alarme.
La ville de Bambouti, dans le Haut-Mbomou, à l’extrême-est de la République centrafricaine, enregistre un retard dans le processus électoral. Située à plus de 1400 kilomètres de la capitale Bangui, cette localité est en proie aux violences perpétrées par le groupe armé UPC d’Ali Darassa. Face à cette situation, certaines autorités locales s’inquiètent de la mise en place des opérations de démembrement local, précédant le processus d’enrôlement des électeurs. Inquiétude portée par Jean Bernard Anioué Gbissigui, député de la localité.
Selon le député de Bambouti, le groupe armé de l’UPC n’est pas favorable au déroulement du processus électoral dans la région du Haut-Mbomou. Le mouvement aurait fait interdiction aux équipes du démembrement de l’ANE de procéder aux différentes opérations préélectorales dans la zone. Par ailleurs, il aurait menacé à mort toute personne qui s’aventurerait dans cette localité pour des éventuelles opérations électorales.
"Aujourd’hui, on parle du processus électoral, alors que lorsque vous arrivez dans le Haut-Mbomou, la ville de Bambouti est verrouillée. L’UPC qui s’y est installée rejette en bloc, le déroulement du processus électoral. A ce jour, les membres du démembrement ne sont pas installés à Bambouti. UPC promet que tous ceux qui exploreront la ville pour des opérations de démembrement seront abattus" a alerté Jean Bernard Anioué Gbissigui.... suite de l'article sur Autre presse