Bangui - « Je ne permettrai jamais qu’un pouce du territoire de mon pays soit cédé ». C’était le propos du Premier ministre, Chef du gouvernement de transition, Mahamat Kamoun lors de son interpellation au Palais du Conseil national de transition(CNT). Le premier ministre était, ce 26 décembre 2014, devant les Conseillers nationaux pour présenter la Feuille de Route de son gouvernement.
A l’ouverture du débat, Monsieur Mahamat Kamoun, Premier Ministre, Chef du gouvernement a largement pris la parole pour non seulement présenter sa nouvelle feuille de route mais aussi défendre l’action du gouvernement de transition qu’il s’est engagé à diriger. Cette feuille de route est axée sur des différents points comme actions que le 3è gouvernement dirigé par Mahamat Kamoun compte appliquer pour les prochains mois à venir. Il s’agit de quatre piliers résumant les grandes priorités principales du gouvernement que les Conseillers nationaux doivent à leur avis valider ou apporter de suggestions.
» Les impératifs du moment et les attentes aussi bien de la communauté nationale qu’internationale ont conduit mon gouvernement, à proposer un recadrage de la Feuille de Route en mettant un accent particulier sur l’organisation des élections comme solution de sortie de crise « , a précisé Mahamat Kamoun, premier ministre Chef du gouvernement de transition.
Les priorités de la nouvelle version de cette Feuille de route sont constituées en quatre milliers à savoir : la politique et gouvernance, la Restauration de la Sécurité et la Consolidation de la paix, en suite la Relance économique et en fin l’Assistance humanitaire.
Ces piliers sont soumis aux critiques des Conseillers nationaux. Ces derniers ont largement critiqué la manière dont le gouvernement de Mahamt Kamoun va procéder au déploiement de ces différents piliers précités. Selon eux, le deuxième pilier concernant la Restauration de la Sécurité et la Consolidation de la paix doit être la toute première priorité du gouvernement. Or, dans sa réponse aux questions posées, le Premier Ministre a fait savoir aux Conseillers que l’objectif est de garantir un retour à l’ordre constitutionnel et d’assoir la bonne gouvernance des institutions. C’est le souhait même de la Communauté Internationale.
Pour la mise en place d’un cadre constitutionnel et juridique, de la transition et la nouvelle République centrafricaine, certaines actions ont été menées d’après le Chef du gouvernement. Il s’agit de la mise en place des Organes de la transition qui sont en pied d’œuvre. Il s’agit également d’élaboration et adoption des textes juridiques fondateurs de la transition.
Concernant le cas de la mise en œuvre du processus électoral, l’on peut noter, selon Mahamat Kamoun, l’adoption et la promulgation du code électoral; la mise en place de l’Autorité nationale des Élections (ANE), la poursuite de la reconstitution des fiches d’état civil; l’établissement de chronogramme d’action relatif au processus électoral qui couvre la période d’octobre 2014 à août 2015.
Au niveau de la Gouvernance et de l’État de droit, les actions ont porté entre autres sur la création d’une Cellule spéciale d’enquête et d’investigation composée des magistrats et d’officiers de police judiciaire et la coopération avec la Cour pénale internationale, matérialisée par la saisine de cette Cour le 30 mai 2014 aux fins d’ouverture d’enquête sur les crimes de droit international commis en République centrafricaine depuis août 2012.
Sur le pilier 2 qui concerne la restauration de la sécurité et la consolidation de la paix, le gouvernement Kamoun l’a défini comme objectif principal le rétablissement de la sécurité et l’instauration de la paix sur l’ensemble sur territoire centrafricain.
Dans le domaine de la reconstruction d’une nouvelle armée républicaine, le premier ministre a déclaré que l’un des chantiers phares de son gouvernement sera donc la reconstruction d’une armée véritablement forte, une armée au service du peuple et non, selon lui, une armée au service d’une personne.
» Le contexte actuel nous oblige à demander à l’Union africaine, à l’Organisation des nations unies, et au Conseil de Sécurité des Nations unies, l’allègement de l’embargo afin de permettre la mise en place d’une Force nationale d’intervention rapide composé d’un millier d’éléments de Forces armées centrafricaines FACA. » a-t ‘-il ajouté.
Le rôle de cette force qui vient en soutien avec les forces internationales, sera de combattre sans relâche toutes les formes négatives afin d’assurer la sécurité des populations et de bien Benz-Vi. Conformément à la déclaration de son excellence madame le Chef de l’État de transition, Catherine Samba-Panza, le premier ministre précise que les FACA vont bientôt commencer leurs activités dans la capitale. Une brigade d’intervention rapide sera mise mobilisée 24 heures sur 24, selon le Chef du gouvernement, pour intervenir rapidement en faveur de la population en détresse.
Éric Ngaba