A l’issue des offensives menées par l’armée centrafricaine et les casques bleus, les rebelles du groupe armé 3R, actifs notamment dans la partie nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), sont devenus des bandits de grand chemin, au détriment des populations locales, a indiqué mercredi Joël Zibaya, député de la ville centrafricaine de Ngaoundaye (nord-ouest).
D’après lui, les rebelles ont dépouillé ces derniers temps des commerçants qui allaient s’approvisionner en marchandises au Cameroun voisin, et leur ont dérobé la somme de quelque 54 millions de francs CFA (environ 89.167 dollars).
Il a ajouté que les villes et les villages de la région se sont vidés de leurs populations, à cause des crimes commis par les combattants des 3R qui écument la région et qui ont rendu impossible toute activité socio-économique. Face à cette réalité, M. Zibaya a déploré les accouchements des femmes en brousse, le traitement des malades à l’indigénat, la non-réouverture des écoles et l’impossibilité pour les électeurs de s’inscrire sur les listes électorales.
De violents affrontements ont opposé fin juin des casques bleus aux combattants des 3R dans la ville centrafricaine de N’Koui (nord-ouest), occasionnant "de nombreuses pertes du côté des assaillants, y compris la saisie de matériel", avait affirmé la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
Le 22 juin dernier, une embuscade des éléments des 3R a coûté la vie à trois militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) dans la localité de Besson (ouest). Durant la même période, d’autres éléments du même groupe ont attaqué un point de passage des casques bleus et des FACA dans la bourgade de Pougol (nord-ouest).