Réunis du 20 au 26 juillet 2020 pour leur deuxième assemblée générale ordinaire, les évêques de Centrafrique ont publié un message à l’église famille de Dieu et aux hommes et aux femmes de bonne volonté : « Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple» nombre chapitre 11 versé 14., tel est l’intitulé du message des évêques centrafricains. Ils font ainsi allusion à l’œuvre de Moïse face au défi du bien être de son peuple (Nombre chapitre 11 versé 10 à 25).
Les pères de l’église de Centrafrique se disent d’abord interpeller par deux défis majeurs : le coronavirus, et le processus électoral en République centrafricaine.
« comment faisons face à la pandémie du coronavirus. Que pouvons-nous faire maintenant pour garantir un processus électoral crédible et accepté? », s’interrogent-ils.
La pandémie du coronavirus et le processus électoral
La pandémie du coronavirus, qui a débuté en décembre 2019 en Chine, ne cesse de décimer la population mondiale. En République centrafricaine, depuis son apparition en mars 2020, le nombre des sujets infectés par ce virus ne cesse d’augmenter. Les pères catholiques de l’église de Centrafrique, qui se sont réunis en assemblée générale ordinaire, se disent interpeller par ce défi sanitaire majeur. Ils déplorent l’insuffisance des structures de prise en charge adéquate des malades les plus graves dans le pays, tout en faisant échos des plaintes du personnel soignant ainsi que des malades qui sont abandonnées à eux-mêmes.
À quand les mesures d’accompagnement ? s’interrogent-ils.
Tout en partageant les souffrances des malades, les évêques de Centrafrique témoignent leur reconnaissant en vers tous les pays qui ont aidé la RCA dans la lutte contre la maladie à coronavirus. Ils dénoncent le business et le profit malhonnête. Ils dénoncent également les marchands de la peur qui sèment la panique en privilégiant, aux dépens de la population, leur sens de business.
S’agissant du processus électoral en Centrafrique, les évêques montrent leur inquiétude face au sérieux problème de sécurité qui suscite des incertitudes et de questionnement.
« Quant à la tenue des élections d’ici fin décembre, il y a un réel problème de libre circulation des armes de tout calibre qui entrave la libre circulation des biens et personnes », déclarent-ils , avant de déplorer que le processus du DDRR (désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement)aurait du gagner en régime afin de mettre fin à toute détention illégale d’armes dans le pays.
S’agissant du recensement électoral, les évêques pensent pour leur part que les soupçons des faux documents et de dysfonctionnement méritent d’être clarifiés par l’autorité nationale des élections (ÂNE)
Interrogée par CNC, la Présidente de l’autorité nationale des élections qui était présente lors de la clôture de cette conférence répond au message des évêques sur le manquement observé dans ce processus électoral.