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Centrafrique : Le Trésor de Bangui, l’insubordination y festoie allègrement

Publié le vendredi 31 juillet 2020  |  Le Potentiel Centrafricain
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© Autre presse par DR
maison de la société civile
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Certains cadres qui arrivent à un poste de responsabilité par le système « D » se moquent éperdument de leurs supérieurs hiérarchiques qui sont là pour leurs compétences et leur ancienneté. Le cas flagrant est celui du Trésor de Bangui où Ndjilabé Agent Comptable central du Trésor se fait « la grenouille qui veut devenir aussi gros que le bœuf ».

Ailleurs, on aurait pris comme de l’anecdote. Mais en Centrafrique, c’est une réalité crue qu’on observe tous les jours et dans toutes les administrations, que ce soit publiques ou privées. Les arrivistes par le système D qui est courant dans le pays et qui facilite le favoritisme continue de se faire parler d’eux.

L’illustration parfaite est le cas du Trésor de Bangui où le Directeur général, de façon provisoire et en attendant l’arrêté de régularisation, a nommé par note de service, un cadre de son administration pour occuper le poste d’un autre affecté par décret auprès de la représentation diplomatique centrafricaine. Curieusement, le ministre des finances et du budget à qui la proposition de l’arrêté de régularisation a été faite, se retrouve avec deux propositions émanant du Dg et de l’Agent Comptable Central du Trésor (ACCT). A la grande surprise du Dg, c’est la proposition de l’ACCT, nommant son neveu qui est encore en position de stage de moins de 6 mois à ce poste de responsabilité. Y compris des stagiaires qui ne sont encore pas intégrés, ni titularisés qui a été validée et rendue officielle par le ministre. Drôle de façon de fonctionner dans une administration publique où le respect de l’organigramme et de la hiérarchie est de mise.

A vrai dire, cette situation qui est loin d’en être la première ni la dernière, ne fait que renforcer les critiques néfastes qui fusent conte l’administration centrafricaine. Le Centrafricain lambda est au diable avec de telles nouvelles au point de se poser la question de savoir où se trouvent la morale, la déontologie administrative et l’éthique professionnelle? Où va finalement le pays ? Arrivera-t-on un jour à éradiquer ce système qui n’avance nullement le pays ? Devra-t-on continuer de se comporter comme sous le régime des séléka où le caporal commande le lieutenant, le capitaine donne des ordres au Colonel et où le général devient le garçon de course du soldat de 2ème classe. Le monde est à l’envers maintenant.

Nous savons que le ministre des finances et du budget, un des efficaces fils du pays, celui qui a su ramener le trésor public pour ne pas dire les finances en général à leurs normes internationale, ne pourrait verser dans de telles traquenard s’il n’était pas submergé par ses insurmontables occupations pour le devenir financier du pays. Il a, certainement, été pris de cours, voire doublé de charlatanisme de l’ACCT qui veut se faire aussi gros que le bœuf.

Ça se comprend. Mais que le ministre en tire leçon. Le journaliste, c’est le miroir de la société. Et qui dit société, dit aussi les gérants de la société qui doivent, tout de moins, se mettre à l’écoute des plus petits que soient car, dit un adage : « on a toujours besoin du plus petit que soit ».
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