Des agents d'enrôlement des électeurs de l'Autorité nationale des élections (ANE) en Centrafrique qui avaient été déployés à Bambouti (sud-est) ont été pris en otage par des éléments du mouvement rebelle de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC), avant d'être libérés contre rançon, a-t-on appris jeudi auprès de l'ANE.
Il s'agissait d'agents d'enregistrement recrutés sur place à Bambouti et des agents venus de la capitale, Bangui. Ils ont été séquestrés de mardi à mercredi, avant d'être libérés contre le paiement d'une rançon, a précisé par téléphone Jean-De-Dieu Langbakpio, président du démembrement de l'ANE à Obo, chef-lieu de la préfecture du Haut-Mbomou où se situe Bambouti. Ils ont pu se replier à Obo, bien que les routes menant à Bambouti soient dans un état de dégradation très prononcé, a-t-il ajouté.
Une réunion à huis-clos s'était tenue en juillet entre le chef de l'UPC, Ali Ndarassa, et le gouvernement. D'après le procès-verbal rendu public par le pouvoir, le chef rebelle avait dit choisir de renoncer à la lutte armée. Il s'était engagé, entre autres, à soutenir le processus électoral en assurant la libre circulation des agents recenseurs de l'ANE et des différents acteurs.
Toutefois, peu après son retour dans son fief de Bambari (centre), M. Ndarassa a dénoncé ce procès-verbal, arguant qu'il l'avait signé sous la pression du Premier ministre Firmin Ngrébada, qui l'aurait menacé d'arrestation en cas de refus.