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« La Centrafrique, une jeune nation »

Publié le lundi 10 aout 2020  |  ouest.France
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© RFI par DR
Vue de Bangui
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Patrick David (Hauts-de-Seine) :

L’indépendance de la Centrafrique a été proclamée le 13 août 1960. La Centrafrique a 60 ans, c’est une jeune nation.

Trop longtemps, le monde n’a retenu de ces soixante années que les facéties et les excès de Jean-Bedel Bokassa.

L’affaire des diamants et les coups d’État qui ont jalonné l’histoire de la Centrafrique ont largement fait la Une des médias.Depuis 2013, la Centrafrique offre l’image d’un pays devenu la proie de milices armées, s’enfonçant dans le chaos et ne devant sa survie qu’à l’aide internationale.

Une paix juste et durable

On oublie trop souvent que ce pays d’un peu plus de quatre millions d’habitants, situé au cœur du continent, sans accès à la mer a aussi des atouts.

Tout d’abord, il bénéficie d’une langue, le sangho, parlée par toute la population, ce qui est rare en Afrique, en plus du français qui est la langue officielle et administrative.

Le sangho a incontestablement permis à ce pays composé d’un plus de quatre-vingt-dix ethnies de se construire en nation.

En outre, la Centrafrique possède des ressources naturelles : diamants, or et bois.

La richesse de sa flore et de sa faune, ses espaces vierges (la forêt couvre 40 % du pays, soit 23 millions d’hectares) sont susceptibles d’en faire une destination touristique, lorsque la paix sera revenue.

Dans les années 1970 et 1980, la Centrafrique produisait du coton, du café, des cultures vivrières dans des quantités permettant l’autosuffisance alors qu’aujourd’hui, l’insécurité alimentaire frappe une partie importante de la population.

À quelques jours de ce soixantième anniversaire, il n’est pas inutile de rappeler que la Centrafrique a des atouts et d’interpeller les responsables des milices et la classe politique qui ont conduit le pays à la ruine et au chaos, les unes en le mettant à feu et à sang, les autres en cédant aux tentations de la corruption, du népotisme et du clanisme.

Que peut-on souhaiter au peuple centrafricain en ce soixantième anniversaire, à quelques mois des élections présidentielles ?

La paix, une paix juste et durable, après plus de sept années de violences (exactions, viols, massacres, kidnappings, rackets…) perpétrées par des milices armées sans foi ni loi, animées uniquement par l’appât d’un argent facile gagné sur le dos d’une population sans défense.

Il ne faut jamais perdre espoir car comme le dit un proverbe centrafricain : « Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra » ( en sangho : « ata so bi ayo mingui, la ayéké si gui »).
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