Un bras de fer oppose la Centrafrique et la compagnie Axmin dans le cadre de l’exploitation minière. La société Axmin, enregistrée au Canada et cotée en Bourse, dénonce le retrait de son permis d’exploitation de la mine d’or de Ndassima, dans la région de Bambari, dans le centre du pays, au profit d’une autre société, vraisemblablement proche de la Russie.« Ces projets sont le fruit de nos investissements ainsi que de nos recherches. Il est inconcevable de nous déposséder de nos projets », a dénoncé le représentant de la compagnie dans le pays, Boubacar Sidibe.
L’entreprise, active depuis 2006 à Ndassima, estime avoir investi environ 500 milliards de FCFA (environ 760 millions d’euros) dans la recherche, le développement et les projets communautaires dans la zone.
Le retrait du permis minier à la société canadienne ne passe pas. Axmin dispose, depuis 2010, de trois permis à Ndassima (un permis d’exploitation aurifère et deux permis d’exploration), dans la sous-préfecture de Bambari. Cette mine est « la plus commercialement viable connue, d’un point de vue industriel », assure Sebastian Pennes, expert indépendant sur l’artisanat minier