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Centrafrique Bitumage tronçon de route Baoro-Bouar , le doigt d’honneur à 10 milliards de FCFA de Sogea-Satom

Publié le lundi 17 aout 2020  |  Le Potentiel Centrafricain
Bitumage
© Autre presse par DR
Bitumage de route
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C’est du « foutage » de gueule. Sogea-Satom, va livrer l’ouvrage en octobre prochain sans des finitions importantes. L’entréprise réclame du Gouvernement centrafricain une indemnisation de 10 milliards de FCFA pour des « préjudices subis ».

Dans une correspondance adressée au Ministère centrafricain de l’Economie, du Plan et de la Coopération le 6 juillet dernier ; au Coordonnateur du Projet de facilitation des Transports et du Transit en Zone CEMAC et au Représentant Résident de la Banque Mondiale, l’entreprise française, Sogea-Satom, annonce au mois d’octobre prochain la livraison à l’Etat centrafricain d’une « route fonctionnelle » non achevée.

La route, 57 kilomètres à hauteur de 38 milliards de FCFA, sera livrée sans « les travaux confortatifs entre Bouar et Baboua ; sans les ouvrages de drainage longitudinaux des sections en remblais ; sans les ralentisseurs en béton armé et ola signalisation verticale ».

Selon le contrat liant cette entreprise française – spécialisée dans les travaux de bâtiment, de forage et de génie civile en Afrique – au Gouvernement centrafricain, Sogea-Satom a vingt mois pour réaliser et finir les travaux de bitumage du tronçon Baoro-Bouar. Le contrat stipule que le matériel de consommation doit être déployé sur le chantier deux mois après l’obtention du marché.

Par constatation, Sogea-Satom a déployé les niveleuses, compacteurs et chargeurs (engins essentiels pour le démarrage des travaux) quinze mois après. Accusant ainsi un retard de quinze mois sur vingt.

Prétextant les caprices du climat l’an dernier, la Banque mondiale, financière du projet, a accordé trois mois supplémentaires (Janvier à Mars 2020) à Sogea-Satom pour finaliser et livrer l’ouvrage à l’Etat centrafricain. Satom a consommé les trois mois additionnels sans finir les travaux.

L’avènement de la pandémie mondiale de Covid-19 s’affiche l’alibi parfait pour Sogea-Satom qui pourrait justifier son deuxième retard. Grâce Coronavirus, l’entreprise a fait avancer les travaux au niveau actuel. Le comble, la société se refuse d’achever complètement et proprement les travaux. Elle demande aux parties une indemnisation de 10 milliards FCFA pour des « préjudices subis ». Les 10 milliards seront prélevés sur les 38 milliards FCFA destinés à la réalisation complète de l’ouvrage.

Comment ne pas déduire que la réalité comportementale de Sogea-Satom n’est pas loin de l’opinion que se fait la rue ? La politique ne s’est-elle pas inféodée dans les décisions de Sogea-Satom tendant à retarder au maximum la finalisation des travaux qui enrichirait les réalisations à l’actif du pouvoir en place ? Sogea-Satom a-t-elle conscience du rôle que joue l’axe Baoro-Bouar dans l’économie fiscale de la République centrafricaine pour ainsi trainer les travaux qu’elle entend bâcler ?

Pour rappel, Sogea-Satom a obtenu le marché du tronçon Baoro-Bouar grâce aux pressions multiples de l’Ambassade de France en Centrafrique. Cela est-il suffisant pour justifier la conduite de Sogea-Satom qui semble faire un pont entre la finalisation des travaux et le ballotement de la vague politique dans le pays ?

A suivre…

@ Kangbi-ndara.info/

Franco Petruss
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