Même si chacun à sa vision parfaite de ce jour, la célébration du 13 août marquant le soixantième anniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine (RCA) a été riche en émotion, joie, convivialité et un peu de stress du aux tensions nerveuses entre les deux ex-chefs d’État François Bozizé et Catherine Samba-Panza. S’agit-il d’un jeu politique minutieusement préparé par la présidence de la République ?
En ce moment de tension politique persistante entre l’ex-Président de la République François Bozizé et le chef d’État Faustin Archange TOUADERA, la présence de madame Catherine Samba-Panza, l’ex-chef d’État de transition aux côtés de ces derniers lors de la célébration du 13 août marquant le soixantième anniversaire de l’indépendance de la République centrafricaine a failli tourner à l’escalade.
En effet, madame Catherine Samba-Panza et son prédécesseur François Bozizé, invités spéciaux du Président de la République Faustin Archange TOUADERA, sont assis côte-à-côte à la tribune lors du défilé du 13 août sur l’avenue des martyrs. Or, François Bozizé, qui faisait l’objet de poursuite judiciaire pour crime économiques et crimes contre l’humanité durant la transition dirigée par Catherine Samba-Panza entre 2014 – 2016, se sentait en colère quand il l’a observé à la tribune.
À son l’arrivée sur les lieux de la cérémonie, l’homme du 15 mars a pris le soin de ne pas croiser le regard de madame Catherine Samba Panza, encore moins de la saluer, selon Monsieur Pkeresse Zouimona, un observateur centrafricain qui a précisé que « le Président Bozizé a gardé un visage de marbre durant toute la cérémonie alors que son successeur, Madame Catherine Samba-Panza, la dame de fer qui avait solennellement pris l’engagement de l’arrêter si celui-ci rentrait au pays, était mal à l’aise et impuissante».
Pour rappel, l’ancien Président de la République François Bozizé est rentré discrètement au pays au mois de décembre 2019 après 6 ans d’exil en Ouganda. Ce qui a soulevé des tensions politiques entre eux et son successeur Faustin Archange TOUADERA qui l’avait accusé d’avoir fomenté un coup d’État.
Le samedi 25 juillet 2020, il a été investi par son parti le KNK
candidat à la prochaine présidentielle en dépit de sanction du conseil de sécurité et des poursuites judiciaires de son pays de crime contre l’humanité et appel au génocide.