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Les trois défis du nouveau chef d’état-major militaire de la Minusca

Publié le mardi 18 aout 2020  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
Le Général de Brigade Renaud Sénétaire
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PAR CLAUDE DE MUN/WEWAYE DEUBALBET
Le Général de Brigade Renaud Sénétaire a pris fonction il y a quelques semaines. Déjà actif sur tous les fronts, il fait l’état des défis qui l’attendent à la tête de la composante militaire de la Mission. Entretien.



Général Sénétaire, quelle est votre première appréciation de la situation actuelle en RCA ?

General Renaud Sénétaire : Je suis arrivé très récemment pour prendre la place du Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSCA. C’est mon premier séjour en Centrafrique, donc je découvre le pays autant que tout le monde.

Ce qu’on peut dire aujourd’hui c’est que c’est un pays qui a une forte histoire et qui est en plein développement. La situation est en perpétuelle évolution. Si vous regardez de l’extérieur, c’est très dynamique, très jeune, avec d’énormes richesses et d’énormes projets, beaucoup de défis. Donc c’est une situation très évolutive.

On sait que c’est pour cela que la MINUSCA est présente, mais pas qu’elle. Il y a aussi d’autres organisations internationales. On sait que c’est aussi une situation fragile. Donc je pense qu’on peut définir ce pays qui est à la croisée des chemins avec son destin en main. il faut qu’il avance et c’est ce qu’il est en train de faire. Je pense que la situation est assez positive.



Quels défis vous attendent à la tête de la composante militaire de la MINUSCA dans les temps à venir ?

Renaud Sénétaire : Le premier, c’est la protection des civils. C’est notre raison première et nous avons été déployés pour cela. C’est aussi le premier défi de ce pays immense où les civils sont repartis sur un vaste territoire mais aussi à l’étranger, pour certains des réfugiés ou des déplacés, avec des conditions de vie parfois très délicates. Donc, à la fois nous avons la protection des civils mais je dirai le bien-être même de la population.

Le deuxième défi est relatif à la situation sécuritaire. Nous sommes ici pour maintenir au plus bas niveau possible les agissements des groupes armés. Pour cela, nous sommes déployés sur tout le territoire. Notre deuxième mission en tant que Force, c’est aussi de nous protéger en tant que Mission, protéger notre logistique, les axes et de permettre à tout le monde de circuler librement.

Et puis le troisième gros défi, que je dirais à court terme, ce sont les élections. C’est l’objectif de toute la communauté internationale qui est derrière la RCA et qui l’appuie financièrement, tactiquement, juridiquement et logistiquement parce que les élections de décembre 2020 sont vitales pour le pays. Ça sera la deuxième fois qu’on aura des élections présidentielles et législatives démocratiques depuis la crise de 2013. Un pays doit se construire sur une base saine, donc posséder une démocratie, des institutions et un président librement élu dans un espace où les gens vivent et peuvent travailler en toute sécurité.



De gros chantiers en effet. Mais les Centrafricains peuvent-ils espérer le meilleur ?

Je pense que la dynamique est assez positive. La Force de la MINUSCA, les organisations internationales luttent tous les jours en priorité pour que la première étape des élections, à savoir l’enregistrement des électeurs, se passe dans de meilleures conditions. Au fur et à mesure les chiffres commencent à être bons. Nous avons évidemment des problèmes, mais pour chaque problème, des solutions sont proposées et sont mises en oeuvre afin que l’on soit optimiste sur notre travail.
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