Les violences psychologiques, le viol sur mineur et le mariage précoce sont les différentes formes de VBG qui sont les plus récurrentes à Sibut dans la Kémo.
En moyenne, le comité enregistre entre 20 à 30 cas par mois. Pierre Ngoalissio Ngouangbaka, chef secteur social et coordonnateur sous-préfectoral de lutte contre les violences basées sur le genre souligne que les enfants de moins de 17 ans et les femmes d’une trentaine d’années sont les victimes de ces violences.
Les cas réguliers de VBG enregistrés dans les structures qui s’investissent dans cette lutte à Sibut, tournent autour du viol sur mineurs (les enfants de moins de 17 ans), la maltraitance, les violences psychologique ou morale dont le pourcentage est le plus élevés dans la ville.Le cas de harcèlement sexuel, explique Pierre Ngoalissio Ngouangbaka, Chef secteur des affaires sociales et coordonnateur sous-préfectoral du comité de lutte contre les violences basées sur le genre à Sibut dans la Kemo, est rare contrairement au déni de ressources qui est fréquent dans le milieu paysan où les femmes sont privées de ressources.
« Pour les violences psychologiques, dans un mois, le comité en collaboration avec les autres structures notamment l’Association des Femmes juristes de Centrafrique, le service judiciaire, de la police et sanitaire ainsi que les autres ONG à Sibut peut enregistrer en moyenne 20 à 30 cas. Le viol sur mineur le nombre n’est pas élevé, mais ce sont les cas de mariage précoce qui sont récurrents. Les coups et blessures, le mariage précoce, pour des filles qui sont contraintes par des parents de lancer dans le mariage », a énuméré le Coordonnateur de lutte contre les violences basées sur le genre Pierre Ngoalissio.
Le comité dans un premier temps fait de référencement quand les victimes arrivent au sein dudit comité, « nous leur faisons le traitement psychosocial et après nous les orientons selon les cas. Soit au niveau de l’hôpital pour des examens s’il s’agit d’un viol, ou au niveau de la gendarmerie pour les cas qui nécessite une assistance juridique et l’assistance sociale qui prend en compte des kits de dignité pour vers les ONGs notamment Inter SOS », précise-t-il.
La République Centrafricaine dispose plusieurs instruments juridiques notamment, le code de la famille, la loi du 27 décembre 2006, portant protection de la femme contre la violence. Malgré ces dispositions, les femmes continuent de subir certaines formes de violences dans le pays.L’article 1er de la loi portant protection de la femme contre les violences en République Centrafricaine stipule que :« la violence spécifiquement dirigée contre les femmes s’entend de tous actes de violences dirigée contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
L’article 29 de cette même indique que, « quiconque aura volontairement porté des coups ou des blessures ou exercé des violences voie de faits sur une femme sera puni d’un emprisonnement d’un mois et un jour à 2 ans et une amende de 100.000 à 400.000 francs ou l’un de ces deux peines seulement ».