La recrudescence des enlèvements des enfants dans la sous-préfecture de Yaloké inquiète la population et les notables locaux qui accusent madame Jao, directrice générale d’une société minière chinoise d’avoir organisé ces enlèvements. Ils exigent son départ immédiat et sans condition, et les négociations sont en cours avec les autorités.
Un homme d’une trentaine d’années a été placé en garde à vue ce lundi 24 août au commissariat de police de Yaloké notamment pour la tentative d’enlèvement d’enfant.
Interpellé dans la nuit du lundi à mardi 25 août au domicile des parents des victimes, le suspect a été remis aux forces de l’ordre qui l’ont placé immédiatement en garde à vue pour nécessité d’enquête. Interrogé par les enquêteurs, l’homme aurait avoué les faits, mais précise au passage qu’ils étaient deux au moment du crime, mais son complice avait eu la chance de s’échapper à temps lorsqu’ils étaient aperçus par les parents des victimes.
Cet acte criminel, loint d’être isolé, est de plus en plus récurrent dans la région. Une dizaine d’enlèvements des enfants ont été recensés depuis quelques semaines dans cette ville minière où les trafics d’organes humains et les crimes rituels sont devenus un moyen pour s’attirer la fortune notamment en vue de la recherche de l’or et diamant.
« On vise principalement des enfants, filles comme garçons », rapporte Basile, un fonctionnaire à la mairie de Yaloké. « C’est une situation cauchemardesque pour les parents surtout lorsqu’on voit son enfant enlevé par des criminels », poursuit-il.
Pour les populations locales, appuyés par les notables locaux, il ne fait aucun doute, Madame Jao, directrice de la société chinoise d’exploitation minière basée dans la ville serait le commoditaire de ces enlèvements dans la région. Elle aurait proposé aux parents une somme de 8 millions de francs CFA pour chaque enfant, rapportent les notables locaux qui ont finalement exigé son départ immédiat de la ville.
Pour l’heure, des négociations sont en cours avec les autorités nationales pour le retour à Bangui de madame Jao.