Des agents recenseurs et tablettes déployées dans la préfecture de la Nana-Mambéré pour des opérations d’enrôlement des électeurs ont été refoulés dans la commune rurale de Niem-Yéléwa par des éléments rebelles du groupe armé 3R, selon des sources sécuritaires locales.
Décidément, Abass Sidiki, chef d’État major et coordonnateur militaire du groupe 3R semblent déterminer à appliquer à la lettre son contrat de déstabilisation du processus électoral par voie militaire dans le Nord-ouest. Après la ville de Koui ( Ouham-Péndé), , de Ngaoundaye (Ouham-Péndé, d’Aba (Nana-Mambéré), c’est le tour de la commune de Niem-Yéléwa, située dans la préfecture de la Nana-Mambéré d’être la cible du groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation).
Le samedi dernier, vers 18 heures, une équipe des agents recenseurs et tablettes en provenance de la ville de Bouar vers 15 heures pour des activités du recensement électoral à Niem-Yéléwa ont été refoulés par des éléments rebelles du mouvement 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation). Ils ont du retourner à Bouar tard dans la nuit en attendant la décision de Bangui.
Rappelons que depuis le retour au maquis du chef de 3R Abass Sidiki le mercredi 14 mai dernier, la situation sécuritaire et humanitaire dans les préfectures de la Nana-Mambéré, de l’Ouham-Péndé et de la Mambéré-Kadéi est jugée catastrophique.
Des bases militaires des USMS et de la Minusca attaquées, des patrouilles militaires ciblées, des villes et villages pillés, des populations civiles rackettées et violentées, les activités du recensement perturbé, le 3R, créé à l’époque de transition dirigée par madame Catherine Samba-Panza par des coupeurs de route et des bandits criminels, est devenu contre toute attente un outil stratégique électoral aux mains des criminels politiques. Le mois dernier, les troupes de la Minusca et les militaires centrafricains ont lancé une opération baptisée « Ala londo » contre ses positions au nord-ouest, et plusieurs de ses bases ont été détruites.