Alexandre Ferdinand Nguendet, le président du Conseil national de transition (CNT) achevait l’année 2014 à sa manière, de façon directe et tonitruante.
Lundi dernier, lors la clôture des travaux de la 2ème session ordinaire du CNT entamés le 1er octobre dernier à Bangui, il prit la parole pour asséner sans fioritures ses quatre vérités concernant la grave situation sécuritaire dans le pays.
Même si admettant qu’une relative accalmie fut constatée dans la capitale, depuis l’entrée en service des forces internationales fin 2013, depuis la situation s’est très sensiblement détériorée.
Aussi, invita-t’il les autorités du pays à prendre sérieusement en mains les problèmes de sécurité dans le pays, par des mesures «plus appropriées».
«Si l’on fait le bilan des actions menées depuis lors, jusqu’à la rectification de la transition intervenue depuis le 10 janvier 2014, il est clair qu’aucun gouvernement n’a pu résoudre de façon efficace l’épineuse question de la sécurité. […] Il est plus qu’urgent pour le gouvernement de compter plus sur ses propres moyens, c’est-à-dire sur les forces armées centrafricaines à travers une réorganisation rapide des effectifs, leur dotation en armes et leur redéploiement sur l’ensemble du territoire national», déclarait-il.
Ajoutant : «Comment pourrais-je me taire devant de telles situations ? Est-ce possible que les responsables de la transition se taisent lorsque l’on tue, pille et foule au pied l’autorité de l’Etat en présence des forces internationales venues nous accompagner dans le domaine du rétablissement de l’ordre et de la sécurité ?
Quant à l’équipe d’intervention mobile composée de 800 soldats que le Gouvernement se propose de mettre en place, notre vœu est de voir cet effectif s’élever à 1000 hommes pour les besoins de sécurité tant à Bangui que dans ses périphéries», a-t-il conclu.