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Le désarmement des groupes armés en Centrafrique, comment la mafia s’est-elle impliquée ?

Publié le mercredi 9 septembre 2020  |  Corbeau News Centrafrique
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© Autre presse par DR
Les armes saisies par les soldats français de l`opération Sangaris et présentées au professionnels des médias le 28 février 2014
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Le programme du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR), initié par le gouvernement avec l’appui des partenaires internationaux, attire de plus en plus des délinquants criminels en cols blancs, déguisés en humanitaires. Nombreux sont ceux qui veulent en profiter de la manne financière destinée à ce programme. Enquête spéciale du CNC.



Selon la Minusca, mission des Nations unies en Centrafrique, en 2019, 5 groupes armés se sont engagés dans le processus du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) dans la région du Nord-ouest. Dans les préfectures de la Nana-Mambéré, Mambéré-Kadéï et l’Ouham-Péndé, environs 450 combattants ont été désarmés, et le processus se poursuit dans d’autres préfectures de la RCA, notamment la Haute-Kotto, Bamingui-Bangoran et l’Ouham. Un programme qui coûte des milliards de francs CFA, et financés en grande partie par les partenaires internationaux de la République centrafricaine. Une manne financière qui attire les convoitises , nombreux sont ceux qui veulent en profiter. Parmi eux, des délinquants criminels en cols blancs, et notre bureau d’analyse et d’investigation, qui s’est mobilisé sur cette affaire, ont pu localiser, à Bangui, une ONG fictive, dénommée « Foyer des Enfants Soldats et déshérités (FESD) ».

D’après les documents du Projet dénommé « Projet d’appui au désarmement, Démobilisation, Réintégration (DDRR) » dont la Rédaction du CNC a pu obtenir une copie, la soi-disant ONG internationale du droit norvégien Foyer des Enfants Soldats et Déshérités (FESD) qui n’existe nulle part dans le monde, entend intervenir pour ce Projet dans toute la zone CEMAC et SADEC.

Le coût du Projet, d’après les documents, s’élève à 500 milliards de FCFA à rechercher. Et pour les dirigeants de cette ONG disant « internationale », c’est en Centrafrique, pays de trouble par excellence, qu’il faut rechercher et soutirer ces fonds. Mais le gros problème, c’est que cette ONG disant internationale qui se réclame du droit norvégien, dirigée par un soi-disant Centrafricain, n’existe nulle part ailleurs. Même en Norvège, on n’arrive pas à retrouver ses traces dans les fichiers administratifs de ce pays.

À Bangui, le FESD est totalement invisible.

Joint au téléphone, le ministre délégué au désarmement, le colonel Koagou dit ne pas reconnaître l’ONG FESD. Nous avons tenté de joindre le représentant de ladite ONG, mais en vain.

Pour l’heure, la question que tout le monde se la pose est de savoir si cette ONG fictive arrive-t-elle à empocher illégalement une partie des fonds destinés au désarmement des groupes armés avant de s’éclipser dans la nature ?

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