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Centrafrique : Bozoum compte des morts et des maladies après les exploitations minières chinoises

Publié le jeudi 10 septembre 2020  |  rjhd.org
Construction
© Autre presse par DR
Construction d`une école par la communauté local de bazoum
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Les sites miniers abandonnés par les sociétés chinoises à Bozoum dans l’Ouham-Pende après plus de deux ans d’exploitation, laissent des effets énormes sur l’environnement.

« Moins de 20 personnes sont mortes, des maladies telles que la rougeole, la diarrhée et le vomissement », selon les autorités locales, qui indiquent que ces pathologies apparaissent de manière récurrente. A cela s’ajoute, l’écroulement des terres dont sont victimes les jeunes de commune de Kouazo à 138 kilomètres de Bozoum.Les témoignages des autorités locales et des habitants rapportent que « les localités de Boyélé et de Kouazo, zones minières exploitées par la société chinoise à 138 kilomètres de Bozoum dans l’Ouham-pende enregistrent de plus en plus des cas de décès et de maladies liées à la pollution de l’environnement. Ces cas sont liés parfois à l’utilisation des eaux polluées ou l’écroulement des terres après les fosses abandonnées par les chinois ».Des enfants de plus de dix ans se retrouvent sur les lieux, une situation qui préoccupe les autorités localités qui craignaient un risque d’une épidémie car ils fréquentent les sites miniers qui laissent encore des effets toxiques, « les enfants font souvent de la diarrhée et en même temps vomissent. L’on voit des symptômes tels que la rougeole ou des tâches apparaissent sur leurs peaux avoir utilisé les eaux malsaines », laisse entendre Namboye Iréné enseignant habitant du quartier Combattant croisement-Ouham.Dans le chantier minier de Boyélé, il a dénombré dix cas de décès, « dans notre secteur Pont-Ouham, quatre personnes sont mortes et vers la localité de Boyélé, on compte six morts. Les Chinois ont laissé des fosses creusées sans recouvrir et les gens à la recherche de diamant et or, par inadvertance, tombent dans ces trous que nous appelons communément fours. C’est ce qui est à l’origine de plusieurs cas de décès dans ces zones abandonnées », a-t-il précisé.Jean Marc Ouendjereta, Maire de la commune de Kouazo, a fait savoir que plus de deux années d’exploitation par la société chinoise sur le site de Boyélé, la commune a enregistré plus d’une dizaine de morts. « Les femmes enceintes sont les plus touchées et des hommes aussi après les exploitations des sites de Boyélé. Nous avons enregistré 12 morts. Les chinois sont partis, il y a de cela, un mois et deux semaines et les parents des victimes ne sont pas même indemnisés, ils sont abandonnés à leur triste sort », a déploré l’autorité municipale.

Plus de deux ans d’exploitation, Teddy Yarawandji, un habitant de la commune de Kouazo, a fait savoir que la communauté n’a tiré aucun bénéfice de ces exploitations aurifères. « La majorité des taxes, c’est la commune de Bozoum qui en bénéficie alors que les exploitations ont été faites dans la commune de Kouazo. Ce que les chinois ont laissé, c’est rien que le bâtiment d’un centre de santé qui malheureusement ne dispose pas de médicaments ».

Plusieurs réactions ont été enregistrées après la dégradation de l’environnement liée à l’exploitation minière à Bozoum dans l’Ouham-Pende par les chinois. Une commission mixte d’enquête parlement, société civile, gouvernement a relevé que les chinois ont utilisés des produits toxiques, ce qui a pour conséquence aujourd’hui, la pollution de l’aire et des eaux.

Judicaël Yongo et Cycy Kourandhaut
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