Une enquête de moralité s’avère nécessaire, sur les différents candidats aux élections législatives et présidentielles qui s’approchent à grand pas. Dans une démocratie qui se respecte et où il y’a ce qu’on appelle Etat de droit, les potentiel délinquants même si l’intéressé n’est pas encore inquiété par la justice n’ont aucun droit de se présenter comme candidat. La preuve de l’acte matériel de l’infraction suffit à écarter sa candidature.
Même les candidats aux passés troubles rêvent l’Assemblée nationale : Cas de madame Agnès Dekono.
Récemment, l’ancien Ambassadeur français au Mali devait être nommé
Ambassadeur de la France en Centrafrique, mais seulement sa candidature a été déjouée du seul fait que sa fille aurait tenu un propos raciste.
En tout cas, la RCA est encore très loin d’être un Etat de droit, mais plutôt un pays dont tout dépend des affinités politiques, ethniques et claniques.
A cela s’ajoute des pots-de-vin à outrance ouvrant la porte à l’impunité qui, facilite la gabegie de plus en plus poussée, et est en train d’atteindre son paroxysme. C’est un pays dans lequel si tu n’appartiens pas à un clan, tu t’accroche à la politique, si ce n’est pas la politique tu n’as pas autre chat à fouetter que d’emprunter la voie de pot-de-vin. Mais, la justice pour ne pas dire état de droit est le cadet de souci des gouvernants qui se succèdent au pouvoir dans le pays qui se veut l’héritage de Boganda.
Chaque fois que, la gabegie est consommée la seule possibilité pour s’en échapper consiste à se présenter comme candidat aux élections législatives, afin de bénéficier de l’immunité et l’inviolabilité législative.
C’est le cas de plusieurs candidats aux législatives dans ce pays, et le plus récent est celui de la dame Agnès Dekono. Cette dame aurait été suspectée dans plusieurs cas de détournement, dont l’un est celui de l’affaire Meckassoua.
En effet, dans cette affaire qui a valu la disgrâce de Khatim Meckassoua au perchoir de l’Assemblée nationale, le nom de la Dame Deckono était cité dans cette sombre affaire de détournement de la somme de 144 millions FCFA. Cette dame au passé douteux a fait son petit bonhomme par le chemin, au sein de l’Assemblée nationale, passant de chef de service financier à la chargée de mission, position stratégique qu’elle utilise pour renflouer la trésorerie de son entreprise de BTP et Multi service situé au pk12 à Bégoua. Cette position lui permet d’échapper au principe de la mise en concurrence par la voie d’appel d’offre pour se faire plus d’argent, en toute violation du principe de la liberté de commerce et d’industrie.
Pour une petite histoire, elle a été limogée en 2018 par le président de l’Assemblée nationale Kharim Meckassoua pour malversation financière.
La même année elle fut réhabilitée par le tribunal administratif après la déchéance de Kharim Meckassoua à la tête de l’Assemblée nationale.
Des personnes de ce genre méritent être mis au crible d’enquête judiciaire, une fois les faits avérés sa candidature doit être invalidée ou systématiquement rejetée. Les candidats de ce genre abondent en Centrafrique, et bien d’autres soi-disant entrepreneurs sont redevables à l’Etat et par conséquent ne sont pas dignes d’être candidats du peuple. La justice doit prendre leur affaire en main.