Bangui, République centrafricaine, ( Corbeaunews-Centrafrique ). Une session extraordinaire de l’Assemblée nationale a été convoquée pour ce vendredi 18 septembre. À l’ordre du jour, le projet de la modification du code électoral. Une fois de plus, l’opposition démocratique tire la sonnette d’alarme et crie au tripatouillage. Pourquoi ?
À la demande du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, l’Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire. Durant six jours, les députés centrafricains vont statuer sur le projet de la modification du code électoral, conformément à la demande faite par l’autorité nationale des élections (ÂNE) qui sollicite au gouvernement un délai supplémentaire de 12 jours pour pouvoir afficher les listes électorales. Selon l’ÂNE, la date initiale fixée au 27 septembre pour la convocation du corps électoral n’est plus tenable. En conséquence, elle propose au gouvernement une nouvelle date, le 9 octobre 2020, et les dates initialement fixées pour le premier et le deuxième tour restent inchangées. En ce sens, le code électoral doit obligatoirement être conforme à ce nouveau calendrier, et le chef de l’État a convoqué par décret l’Assemblée nationale le jeudi 17 septembre 2020 en session extraordinaire ce vendredi pour en débattre. Or, l’opposition démocratique, dans une déclaration publiée ce jeudi 17 septembre, se dit étonnée d’apprendre que « l’objet sous-jacent de l’invitation des forces vives de la nation à la présidence de la République ce jour pour traiter des « questions d’intérêt national » vise plutôt à sensibiliser l’opinion publique sur le désir du Président de la République, Professeur Faustin Archange TOUADERA de bâcler le processus électoral en vue d’imposer des élections mâle préparées ».
Du côté de l’Assemblée nationale, certains députés se disent surpris, même désagréablement surpris d’apprendre que depuis le matin ils sont convoqués en session ordinaire au moment où tous les députés sont éparpillés partout dans leur circonscription respective pour leur précampagne électorale.
Pour le député du premier arrondissement Augustin Agou, même avec la nouvelle date du 9 octobre, l’autorité nationale des élections ne pourra jamais terminer l’enrôlement des électeurs puisque certaines villes de province telles que la Commune de Besson, de Niem-Yéléwa, de koui et même de Ngaoundaye, le recensement des électeurs ne sont pas encore démarrés dans ces localités.
Interrogé, un observateur de la vie politique nationale a indiqué pour sa part que la logique actuelle du chef de l’État serait d’éviter à tout prix l’idée d’une cohabitation avec l’opposition démocratique dans le cadre d’un éventuel glissement du calendrier électoral.