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© AFP par PACOME PABANDJI
Une pancarte de la croix rouge cntrafricaine |
La représentation du Comité Internationale de la Croix Rouge à Bangui est secouée par la disparition de plusieurs millions de Fcfa et de nombreux départs du personnel de cette institution. Le CICR est dans une zone de turbulence à cause de la disparition de plusieurs millions de Fcfa ainsi que de vague de départ enregistré ces derniers temps. Selon nos informations, le vol de ces millions est l’œuvre d’un cadre de cette institution qui est introuvable aujourd’hui. Ce dernier dont nous taisons le nom pour le moment, aurait imité la signature de ses deux chefs hiérarchiques pour faire sortir de l’argent dans la caisse du CICR. De sources bien informées, le cadre en question a commencé ses actions depuis le mois de juin 2013. Pour le mois de juin, il a réussi à faire sortir 15 millions dans la caisse en imitant la signature de ses deux chefs avec lesquels il contresigne les documents de sortie de l’argent. « Il signait les documents au nom de ses chefs pour sortir l’argent afin de faire des activités qui en réalité ne sont jamais organisées. Chaque fois qu’il apportait ses documents, c’était une somme de 1,5 millions de Fcfa »
Pour le moment, le CICR n’a pas encore une idée précise sur les fonds que ce cadre a détournés entre juin et la date à laquelle cette opération a été découverte au niveau de cette institution. Selon nos informations, une cadre des fiances aurait été inquiétée par rapport à cette affaire mais la procédure aurait été suspendue par la hiérarchie.
Pour le moment, le cadre accusé de ce détournement est introuvable. Il ne décroche plus son téléphone bien qu’il soit dans la ville. Ce dernier n’a pas repris service après son congé.
Cette situation est suivie par une vague de démission du personnel. De sources bien informées, le personnel se plaint du traitement qui lui est réservé au niveau du CICR. « Je suis parti parce que nous sommes mal traités sur tous les plans. Nos salaires sont très faibles et nous sommes gérés comme des enfants surtout lors des missions que nous faisons avec les expatriés. C’est eux qui ont l’argent et ils nous font faire ce qu’ils veulent lors des missions. Nous mangeons ce qu’ils mangent et dormons où ils veulent » a confié un agent qui est parti du CICR la semaine dernière.
Un autre agent qui a quitté cette institution dit être parti parce que les expatriés gèrent comme bon leur semble « le CICR est une organisation qui est contrôlée par les Blancs qui ont tout et qui ne font rien. Nous faisons tout mais en revanche, nous n’avons rien. Pas de liberté, pas de respect…Ce n’était plus possible de rester. Nous étions beaucoup à déposer notre lettre de démission parce que c’est insupportable ».
Un autre cadre a confié qu’il se prépare à remettre sa démission « je suis sur le point de quitter le CICR pour des raisons évidentes. Les salaires, la liberté et la domination exagérée des expatriés ».
Il n’a pas été possible d’entrer en contact avec le CIRC pour sa version des faits à cause du pont que cette institution a fait suite à la fête du nouvel an.
Notons que ces deux situations ont perturbé CICR ces derniers temps. Il y a quelques mois, personnel de cette institution internationale ont observé une journée de grève pour protester contre l’attitude des responsables.
Diane LIGANGUE
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