La question peut paraitre incongrue à première vue, tant, l’homme a vécu en France et possède encore manifestement son appartement nantais où vit sa famille. Et puis Paris, ville cosmopolite par excellence, est la Mecque de tout centrafricain qui se respecte.
Mais quand on sait que l’ex-ministre de la communication de Michel Djotodia avait presque disparu des écrans radars, la question devient moins absurde. D’autant qu’on ne l’apercevait plus que lors des déplacements à l’étranger du très contesté et plus que controversé Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun dont il est le conseiller en communication. Ce fut par exemple le cas à Pointe-Noire et à Oyo, au Congo Brazzaville ou encore récemment à Bata, en Guinée équatoriale, pour le match d’ouverture de la sixième édition de la coupe de la CÉMAC qui opposait la Centrafrique à la sélection équato-guinéenne.
Il était discret publiquement mais très actif en coulisse pour ripoliner l’image de marque de son patron. C’est ainsi que l’on a noté la reprise par la Primature de la publication du bien nommé É LÈ Songo (fraternisons) qui appelle à l’unité nationale.
Seulement voilà: depuis quelques jours, l’ex-ministre Séléka fait montre d’un activisme inhabituel. Des témoins digne de confiance l’ont vu en compagnie de quelqu’un qui ressemble fort à l’un des conseillers africains du Premier ministre français, Manuel Valls, au 84 rue de Varenne dans le 7e arrondissement de Paris. Pas si étonnant si le mardi 30 décembre dernier le même Adrien Poussou a été formellement reconnu entrain de sortir de l’hôtel Matignon.
La question est donc de savoir que vient faire l’ex-ministre Séléka à Paris? Pourquoi cette assiduité dans les alentours de Matignon? Pourquoi maintenant? La réunion de Nairobi entre différents protagonistes de la crise centrafricaine peut-elle expliquer l’offensive diplomatique de Kamoun ?
Ç’aurait été un féru de la culture on aurait pu imaginer qu’il visitait le musée Rodin qui se trouve à proximité. Mais Adrien Poussou n’est pas réputé pour être un amateur des arts. Ceux qui le connaissent peuvent-ils lui poser la question afin d’éclairer nos lanternes ?