Centrafrique : L’agriculture source de salut des populations, une urgence s’impose

Publié le samedi 26 septembre 2020 | Le Potentiel Centrafricain

© Autre presse par DR
Le président Touadéra a fait de l’agriculture le maillon de développement du pays

On se souvient qu’au temps glorieux de la RCA, les populations mangeaient à leur faim et parfois avec des menus équilibrés.

Le feu empereur Jean-Bedel Bokassa avait axé sa politique dans la création des industries agricoles et le manioc qui est l’aliment le plus consommé du pays était à la portée du citoyen moyen c’était la fierté de tout un peuple.

Partout, dans le pays, les populations vivaient sans toutefois tenir compte des salaires des fonctionnaires qui étaient d’ailleurs minables à cause des produits agricoles qui étaient vendus à bas prix dans les marchés du pays. Le panier de la ménagère ne souffrait d’aucune violence. La gaieté se lisait sur les visages des populations.

Cependant, comme dans ce pays des grands paradoxes les bonnes choses ne durent pas, la situation a brutalement changé. Avec les guerres militaro-politiques récurrentes et les mutineries, le pays a sombré dans une situation au point où le Centrafricain ne parvient plus à joindre les deux bouts.

Dans certains foyers même dans la capitale, on ne parvient plus à prendre deux repas par jour. Ce qui pousse à la mendicité et expose le pays à la dépendance vis-à-vis des pays amis. Quand le pays est détruit, ce sont les pauvres populations qui souffrent. Aujourd’hui en RCA, la cuvette de manioc qui se vendait dans un passé récent à 15.00 FCFA, est de nos jours vendue dans la capitale à 35.00 FCFA et parfois de mauvaise qualité. Cette situation est très alarmante quand on sait que les Centrafricains ont une capacité de résilience inouïe que nul ne peut mettre en cause.

Or, le président Faustin Archange dans sa politique de faire de son pays, une Suisse africaine, voudrait redorer l’image et améliorer les conditions de vie des populations. Il faut donc donner espoir au peuple car, le pays est victime d’une crise alimentaire qui affecte plus des ¾ de sa population.

Les solutions sont devant nos portes : il faut une relance du secteur agricole dans la mesure où la population centrafricaine est en majorité paysanne. Avec les dividendes de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine, le développement du secteur agricole doit être primordial pour sortir le pays de la dépendance et de la misère. On ne peut pas comprendre de nos jours qu’un pays d’une superficie de 623 000 km2 riche en terre fertile, avec moins de 5.000.000 d’habitants qu’on parle de pauvreté totale des populations alors que les avancées sont significatives en matière d’assainissement des Finances.

Le secteur agricole est donc la condition sine qua none de sortie de misère du peuple centrafricain. Cependant, pour que cela soit sans conséquence, les pouvoirs publics doivent chercher à résoudre le problème de la transhumance qui crée souvent des tensions entre les éleveurs et les agriculteurs.

@Herman THEMONA,

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