« La constitution n’a pas permis à un Président de faire roue avec les mercenaires étrangers qui se font enrôler comme étant des Centrafricains « . C’est ce qui ressort de la déclaration-choc de l’ex-ministre de l’administration du territoire, monsieur Élie Ouéifio, publiée dans un document intitulée : « de légitimité politique consommée, le peuple souverain actionne l’article 29 pour la survie de la nation ». Et ce n’est pas tout.
Dans sa déclaration , l’ancien ministre Élie Ouéifio, très critique à l’égard du régime actuel, fait le procès de la nouvelle République de Faustin Archange TOUADERA. Pour lui, les autorités actuelles font la sourde oreille aux souffrances du peuple centrafricain.
« J’ai observé, j’ai regardé tout ce qui se passe, j’ai entendu tous les Centrafricains, et même les éléments de la communauté internationale à faire un débat sur la situation du pays. Et je me suis rendu compte que nous parlons de deux pays : le réel, où le peuple souffre, et l’extra, où les défenseurs du régime pensent que tout se passe bien », déplore l’ancien ministre Élie Ouéifio qui, après son analyse, a fait des observations selon lesquelles, « les Centrafricains sont devenus insensibles aux souffrances des uns et des autres ». Ce qui est dingue, selon le ministre, « ce qui fait bouger les gens en Centrafrique c’est moins les vies humaines, mais plutôt les richesses, les diamants, et l’or que ces agents de la Minusca achètent entre les mains des mercenaires étrangers ».
Pour l’ancien ministre, il ne fait aucun doute, l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), signée entre le gouvernement et les groupes armés est une bénédiction pour les groupes armés qui, d’après lui, depuis sa signature, la tuerie a excédé, et la tension augmente dans le pays.
« Quand on cite les accords de Khartoum comme étant l’accord qui doit amener la paix, c’est se moquer du peuple centrafricain. Ça veut dire qu’on vit dans deux mondes différents », précise Élie Ouéifio qui constate que « le régime actuel est dos au mur parce que les gens l’ont empêché de regarder la vérité en face ».
« La constitution n’a pas permis à un Président de faire roue avec avec les mercenaires étrangers qui se font enrôler aujourd’hui comme étant des Centrafricains. Pensez-vous qu’un général centrafricain peut arriver aujourd’hui au Cameroun, au Niger, organiser sa rébellion et s’imposer comme ça se passe aujourd’hui en RCA ?
On nous a ridiculisés aux yeux du monde , s’alarme l’ancien ministre Élie Ouéifio qui revient sur les multiples violations des dispositions constitutionnelles par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. Selon lui, les dispositions constitutionnelles autorisent au peuple centrafricain d’actionner l’article 29 alinéa 2 pour la survie de la nation.