La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et la Cour Pénale Internationale (CPI) se félicitent de leur coopération et se disent engagées à consolider ce partenariat dans le contexte de la mise en œuvre du mémorandum d’entente entre les Nations Unies et la CPI du 16 mai 2016, y compris la lutte contre l’impunité et l’assistance aux victimes en RCA. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA, Mankeur Ndiaye et la Procureure de la Cour Pénale Internationale, Fatou Bensouda, ont eu une séance de travail mardi à Bangui, en présence de la Représentante spéciale adjointe Denise Brown et du Chef de la section justice et affaires pénitentiaires de la MINUSCA, Frank Dalton.
Lors de la conférence de presse, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé les propos du Représentant spécial selon lequel la MINUSCA, le Bureau de la Procureure et la CPI ont “ beaucoup fait ensemble avec des acquis substantiels et nous comptons en faire davantage ». Pour sa part, la Procureure a qualifié la MINUSCA de « partenaire très important », précisant que malgré des mandats différents, les deux institutions ont « trouvé le moyen de travailler ensemble et de produire des résultats qui sont mutuellement bénéfiques ».
Le porte-parole a également évoqué la tenue de la réunion ministérielle sur la RCA, le 1eroctobre, en marge de la 75eme assemblée générale de l’ONU, témoignant de « l’engagement continu des Nations Unies aux côtés des autorités et de la population centrafricaines pour les aider à relever les défis urgents », d’après le Représentant spécial. La rencontre, co-présidée par le Président de la RCA, Faustin-Archange Touadéra, le Président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et le Président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto da Piedade Veríssimo, et avec la participation du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, réunit des pays de la sous-région et les membres du Groupe international de soutien à la RCA.
Par rapport au processus électoral, la MINUSCA et les partenaires se félicitent de la rencontre, le lundi 28 septembre, entre le Président de la République et des anciens Chefs d’État centrafricains, contribuant ainsi à un processus électoral apaisé. « La Mission reitère son appel pour le dialogue et précise que le Représentant spécial continuera à rencontrer tous les acteurs concernés, dans le cadre de son mandat de bons offices », a précisé le porte-parole, rappelant l’attachement de la MINUSCA et des partenaires au respect du délai constitutionnel.
Le porte-parole a également souligné que les opérations de DDR ont pris fin à Bria et Kaga-Bandoro, avec le soutien de la MINUSCA : « A Bria, 307 combattants, dont 23 femmes, ont été désarmés et démobilisés ainsi que 243 armes de guerre et 6100 munitions ont été récupérées. A Kaga-Bandoro, 113 combattants dont 9 femmes ont déposé 51 armes de guerre et 650 munitions ». Sur la situation des Droits de l’Homme, il a indiqué que le 3R, le FPRC, les anti-Balakas et les milices Arabes Misseryias sont les auteurs présumés de huit incidents enregistrés entre le 22 et le 28 septembre, pour un total de dix victimes.
Pour sa part, faisant le point sur l’opération contre le 3R dans le nord-ouest de la RCA, le porte-parole de la Force, Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a annoncé sa poursuite avec une stratégie revue compte tenu du nouveau mode opératoire de ce groupe armé : « Le 3R a été vraiment affaibli. Tout ce qu’il fait maintenant, ce sont des petites actions d’harcèlement. Nous sommes en train d’élaborer une stratégie qui prendra en compte le retour d’expérience pour ce qui a été fait. Mais on continue nos actions conjointes avec des patrouilles offensives contre les 3R et les patrouilles de sécurisation », a-t-il dit, ajoutant que 2791 patrouilles ont été effectuées par le Force cette semaine sur le territoire centrafricain.
La porte-parole de la Police, Capitaine Mazalo Agba a, de son côté, fait part du soutien de la Police des Nations Unies aux Forces de sécurité intérieure centrafricaines (FSI), dans le cadre de la sécurisation des élections. « Les FSI et le groupe de travail élections d’UNPOL ont tenu une réunion à Bangui, le 23 septembre, sur l'actualisation de la cartographie de déploiement », a-t-elle indiqué, ajoutant que la question des effectifs FSI pour le déploiement par secteur et par préfecture a été également débattue. La porte-parole a également annoncé la fin des épreuves écrites et sportives du concours d’entrée à la police et la gendarmerie, organisé par le gouvernement avec le soutien de la MINUSCA. « La liste des candidats admissibles sera publiée dans les jours à venir. Quelques 1300 candidats retenus pourront poursuivre le processus de sélection à savoir l’enquête de moralité et la visite médicale d’aptitude », a-t-elle conclu.