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RCA : le 3R lance à nouveau un ultimatum à la Minusca, « pas d’élections à Ngaoundaye »

Publié le vendredi 2 octobre 2020  |  Corbeau News Centrafrique
Abass
© Autre presse par DR
Abass Sidiki , responsable du groupe Retour Réclamation Réhabilitation (3R)
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Dans un échange téléphonique avec le maire de la sous-préfecture de Ngaoundaye, un autoproclamé général et chef militaire du mouvement rebelle 3R, avec un accent Peul camerounais, prévient à nouveau la Minusca et les autorités de Ngaoundaye, et déclare ceci : « pas d’enrôlement des électeurs, pas d’élections à Ngaoundaye sans l’aval de 3R au préalable ». Et l’homme est catégorique !

L’homme est serein et très ferme. Il se dit chef d’État major du mouvement 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) à Ngaoundaye. Dans son échange téléphonique avec les autorités municipales locales, il prévient à nouveau que même si les agents recenseurs sont amenés par la voie aérienne, son mouvement se réserve le droit d’abattre l’appareil au dessus de la ville de Ngaoundaye. Au cas contraire, ses hommes pourraient, à distance, lancer des roquettes sur le centre d’enrôlement, et même la Minusca ne pourrait pas les empêcher de le faire.

« Je vous dis ça Monsieur le Maire parce que je ne veux pas que vous dites que je ne vous ai pas prévenu », a insisté le chef militaire de 3R au téléphone avec le Maire de Ngaoundaye.

Même si l’homme n’a pas souhaité parler des quatre éléments des forces de défense et de sécurité prise en otage par les 3R, ses propos sont clairs : pas de négociation avec le 3R, pas d’enrôlement des électeurs à Ngaoundaye, autrement dit, pas d’élections dans cette localité.

Cependant, dans les localités de Paoua, notamment à Talé, Bavara Yambassa et d’autres communes voisinent, toujours dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, les combattants rebelles de 3R continuent d’arriver en masse. Ils sont actuellement près d’un millier dans la commune de Bavara, puis environ 500 à Yambassa, et 200 à talé, sans compter d’autres communes voisines.

Cette montée subite de l’insécurité dans ses régions constitue un véritable défi lancé par le gouvernement et ses partenaires des groupes armés à la Minusca.

Les Russes, aussi partenaires du gouvernement, savent que la Minusca ne pourrait pas tenir », lâche un enseignant au lycée de Paoua.
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