L’ingérence de la communauté internationale dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale suscite de nombreuses réactions des Centrafricains, mais également de la classe politique nationale qui l’accuse de vouloir coûte que coûte sauver le « régime impopulaire de Touadera ». Ainsi, le Président du PNCN Cyriaque Gonda monte au créneau pour fustiger le comportement ambigu de certains représentants de la communauté internationale dans le pays.
La position de la communauté internationale qui s’est rangée derrière le régime « impopulaire »de Faustin Archange TOUADERA pour exiger la tenue du premier tour des élections générales le 27 décembre 2020 alors que les conditions sécuritaires demeure très inquiétantes dans plus de 70% du territoire national irrite l’opposition démocratique, mais aussi des nombreux centrafricains qui pensent que le discours de l’opposition est pratiquement inaudible au niveau de la communauté internationale.
« Je peux vous dire particulièrement que nous sommes étonnés avec la position de la communauté internationale. Nous ne savons pas exactement quel message que la communauté internationale peut lancer à la classe politique nationale et la population centrafricaine. La communauté internationale aujourd’hui nous donne des messages contradictoires, et parfois s’implique dans des positions qui ne sont pas autorisées dans les us et usages diplomatiques », s’indigne monsieur Cyriaque Gonda, qui ajoute par ailleurs « qu’il y a les us et usages diplomatiques qui demandent aux ambassadeurs et représentants de la communauté internationale de laisser à la population le soin de s’organiser d’abord ! Mais eux, leur travail c’est de nous accompagner, or aujourd’hui la communauté internationale ne nous accompagne pas. Elle nous demande de l’accompagner. Mais tout ça, c’est pour sauver un régime impopulaire ».
Pour le Président du PNCN Cyriaque Gonda, « la communauté internationale a une intention de pouvoir dire finalement à la fin du mandat de Mankeur Ndiaye que nous avons réussi à avoir une élection à Bangui coûte que coûte ».
Justement, sur le chapitre électoral, monsieur Cyriaque Gonda revient sur la position de la communauté internationale qui exige la tenue des élections le 27 décembre 2020 alors que la situation sécuritaire demeure catastrophique dans plusieurs régions du pays.
« Dès lors que cette communauté internationale commence à prendre position, à s’ingérer, à vouloir intimer l’ordre à l’opposition, à vouloir se substituer à la population pour dire 27 ou plus rien, sachant bien que y a tout un tas des gaffes qui ont été commises par les rebelles, sachant bien que l’enrôlement n’a pas encore pris fin dans l’Ouham-Péndé, sachant bien que les tablettes ont disparu, sachant bien qu’y a des cas des fraudes qui se profilent déjà à l’horizon, et cette communauté internationale dit vaille que vaille aller, moi je pense qu’ils n’ont pas vraiment tirer les leçons de tout ce qui s’est passé aussi bien au Rwanda que dans les autres pays », ajoute le leader du PNCN Cyriaque Gonda.
Notons que dans un communiqué de l’Union africaine, des nations unies et de la CEEAC, les diplomates ont exigé la tenue des élections le 27 décembre 2020 conformément aux dispositions constitutionnels.