L’Organisation des Jeunes Leaders pour le Développement (OJLD) en partenariat avec les autres promoteurs des droits de l’homme, appellent à l’abolition de la peine de mort à travers le pays. Demande formulée ce 10 octobre 2020 lors de la célébration de la journée internationale contre la peine de mort à Bangui.
Plusieurs actions entreprises auprès des autorités Centrafricaines depuis 2012 demandant l’abolition de la peine capitale sont restées sans suite, selon les activistes des droits de l’homme.
Pour Crépin Azouka, coordonnateur de l’OJLD, la peine de mort n’est pas une solution idoine pour empêcher la criminalité. « En République Centrafricaine, la peine de mort n’est pas appliquée depuis plus de 30 ans. Mais elle existe dans notre loi. Le mobile de notre discussion de ce jour, est de demander aux autorités compétentes d’abolir cette loi car plusieurs pays africains l’ont déjà fait. La peine de mort ne réduit pas la criminalité dans un pays. A titre d’exemple nous avons, l’Office Centrafricaine pour la Répression contre le Banditisme (OCRB) qui arrive à tuer les braqueurs et les bandits de grand chemin mais cela ne réduit pas les actions machiavéliques de ces personnes mal intentionnées à travers le pays. » A-t-il constaté.
Il faut éviter la confusion entre l’abolition de la peine capitale et l’impunité selon Maitre Bruno Hyacinthe Gbiegba. « Lorsque nous militons pour l’abolition de la peine de mort, nous ne devons pas faire une confusion entre l’abolition de la peine de mort et l’impunité. Nous demandons à ce que toute personne qui a commis un forfait, soit condamnée et que cette personne une fois condamnée, doit purger sa peine correctement. Malheureusement notre système pénitentiaire ne fonctionne pas bien à cause de la corruption. C’est ce qui plonge parfois les victimes dans le désarroi. Nous demandons à ce que nos autorités judiciaires veillent sur ces mauvaises pratiques afin que l’abolition de la peine de mort soit effective », demande-t-il.
La célébration de la journée internationale contre la peine de mort qui a permis aux acteurs des droits de l’homme de formuler cette demande qui vise l’abolition de cette loi, est appuyée par l’Avocat Sans Frontière sur nancement de l’Union Européenne.