Après plusieurs jours de retard, l’autorité nationale des élections a enfin rendu disponibles depuis mercredi les listes électorales dans certaines villes du pays ainsi que dans la capitale Bangui. Le délai de recours, qui était initialement de 20 jours, est réduit à 5, suscitant la colère de la population.
Dans un peu plus d’une semaine, le chef de l’État, conformément à la nouvelle loi électorale très controversée approuvée par l’Assemblée nationale le 23 septembre dernier, va devoir convoquer le corps électoral d’ici le 25 octobre 2020. Entre temps, les listes électorales définitives doivent être disponibles au plus tard 24 heures avant cette date. Or, sur le terrain, l’autorité nationale des élections, organes chargés d’organisation technique des élections dans le pays, a du mal à boucler les opérations d’enrôlement des électeurs dans plusieurs villes de l’arrière-pays, poussant les agents à s’activer nuit et jour dans les centres de traitement des données en vue de respecter ce délai que d’aucuns considèrent comme un exploit.
Dans la foulée de ses difficultés, l’ÂNE a finalement affiché ce mercredi 14 octobre les listes électorales dans certaines villes de l’arrière-pays ainsi que dans la capitale. Dans les centres d’enrôlement, certains électeurs n’ont pas vu leur nom dans les listes affichées par l’ÂNE, et de tentative de correction est en cours.
Cependant, la coalition de l’opposition, dans un communiqué publié, campe sur ses positions, et appelle le Président de la République à une large concertation avec les forces vives de la nation en vue d’une organisation pacifique des élections.