Théâtre de vives tensions ces derniers jours entre les milices Antibalaka et combattants de l’UPC d’Ali Darassa, la localité de Gambo, dans la préfecture du Mbomou retrouve peu à peu son calme. Selon les autorités locales, une rivalité entre les deux protagonistes pour le contrôle d’une barrière illégale serait à l’origine de ce regain de tension.
Selon plusieurs sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, tout serait parti de la séquestration d’un leader Antibalaka de Gambo par les éléments de l’UPC. Malgré son relâchement, la tension n’a pas faibli. Cependant, les esprits ont été un tout petit peu apaisés grâce à la médiation des autorités locales qui ont appelé au calme pour le bon déroulement du processus électoral dans la région.
"Ces derniers jours, il y a eu un petit incident. Un responsable des auto-défenses qui se rendait à un marché hebdomadaire a été appréhendé puis séquestré par un élément de l'UPC à Pombolo. Informé de la situation, le maire de la commune d'élevage de Pombolo s'est investi pour que ce dernier soit libéré. Cependant, cela n'a pas plu aux jeunes de la localité qui ont érigé, par la suite, des barricades" a témoigné Michel Kpingo, député de Gambo.
Face à cette situation qui risque de dégénérer, le parlementaire demande aux différents camps, tous signataires de l’Accord de paix du 06 février 2019, de respecter leurs engagements pour favoriser le bon déroulement du processus électoral dans la région.
"Je voudrai saisir l'occasion pour lancer un appel aux deux parties, tous signataires de l'Accord de paix, de respecter leurs engagements. Nous allons vers les élections, et donc nous avons besoin de paix" a conclu l’Elu de la Nation.
La sous-préfecture de Gambo dans le Mbomou était le théâtre de douloureux événements en 2018. Ces événements avait fait plusieurs morts, des milliers de déplacés et l’incendie massif de centaines de maisons d’habitations.