Les partis politiques centrafricains sont autorisés à rester dans le processus électoral même s'ils ne sont pas parvenus à présenter les 35% des candidatures féminines exigées par la loi électorale, selon une décision de la Cour constitutionnelle centrafricaine rendue ce mardi.
Selon le vice-président de la Cour constitutionnelle, Jean-Pierre Ouabouet, si ladite disposition devait être prise en compte, aucun parti politique sur les 27 qui existent actuellement en République centrafricaine (RCA) ne participerait au jeu électoral. La Cour les a donc autorisés à poursuivre.
Le code électoral centrafricain exige des partis politiques, des associations et des groupements politiques à présenter aux élections législatives ou locales au moins 35% de candidatures féminines, sous peine de se voir écartés. Or, pour le prochain cycle électoral, les taux atteints par les 27 partis politiques varient entre 0% et 32%.
Selon M. Ouabouet, cette impossibilité pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs dont les réticences des femmes elles-mêmes à présenter leurs candidatures, les pesanteurs socioculturelles, l'absence de ressources pour faire face aux charges liées à la campagne et la crainte de l'insécurité, ne leur permettant pas de faire campagne le moment venu.
Selon le dernier calendrier électoral, les Centrafricains se rendront aux urnes le 27 décembre prochain pour le premier tour des élections présidentielle et législatives. La campagne électorale est ouverte le 12 décembre avant de prendre fin le 25 décembre.