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La mission de haut niveau ONU-UA-CEEAC salue des efforts encourageants en faveur du processus électoral

Publié le jeudi 29 octobre 2020  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
La mission de haut niveau ONU-UA-CEEAC salue des efforts encourageants en faveur du processus électoral
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Au deuxième jour de sa visite en République centrafricaine, la haute délégation conjointe composée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui, du Président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Veríssimo, et du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, s’est entretenue avec le Président de l’Assemblée nationale et ses Vice-présidents, les responsables de l’Autorité nationale des élections (ANE) les représentants de partis politiques, avec toujours en ligne de mire l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-CA) et sur le processus électoral.

Le soutien de la communauté internationale à la RCA et au processus a été réaffirmé et la contribution positive des députés au processus électoral grandement saluée. « Nous avons eu à relever un effort gigantesque des parlementaires (…) en adoptant toutes les lois prévues dans l’Accord de paix ; des lois nécessaires pour l’organisation des élections, en permettant à l’ANE d’avoir un mois supplémentaire pour l’enrôlement des électeurs », a fait remarquer Smail Chergui qui, au sortir d’échanges « constructifs, positifs et tournés vers l’avenir » avec les élus du peuples, est confiant que les membres de l’Assemblée nationale épauleront le pays dans l’exercice de leur fonction.

Faisant sienne la voix du peuple, Jean-Pierre Lacroix a exhorté les Centrafricains à prendre la juste mesure de « l’importance de leur engagement personnel d’aller voter ». Il a ainsi invité les populations à jouer leur partition car, a-t-il précisé, « il est essentiel que tous les électeurs enregistrés puissent participer aux élections, car plus la participation sera forte, plus les élections seront reconnues comme ayant vraiment exprimé la volonté des Centrafricains ».

Pour le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, en effet, le vote massif des électeurs enverra « un message extrêmement fort à ceux qui sont tentés par autre chose que le processus démocratique, à savoir la violence ou le rejet de leurs engagements au titre de l’Accord de Paix ».

Pour sa part, le Président de l’Assemblée nationale a insisté sur la nécessité créer un cadre sécuritaire favorable à la libre circulation des candidats en période de campagne. Laurent Ngon Baba s’est, à cet effet, dit rassuré de l’existence d’un Plan intégré de sécurisation des élections qui permettra d’atteindre ces objectifs, avant de souhaiter, à son tour, une participation massive des électeurs. « Une chose est de s’inscrire, une autre est d’aller effectivement voter le jour-J. Beaucoup de femmes se sont inscrites - plus de 45% - il est à encourager qu’elles participent toutes au vote du 27 décembre 2020 ».

La délégation a, en outre visité le siège de l’Autorité nationale des élections, responsable de l’organisation des scrutins et qui travaille activement à la publication imminente de la liste des candidats retenus pour les élections. L’ANE a reçu le soutien et les encouragements de la délégation comme une reconnaissance du travail abattu et une exhortation à persévérer sur sa bonne lancée, pour la réussite totale des élections.

La délégation a enfin échangé avec les représentants de la classe politique considérés comme les principaux acteurs du processus électoral. A huis clos, les partis de l’opposition et majorité présidentielle ont, tour à tour, partagé leurs appréciations du climat sociopolitique et sécuritaire, à la veille des échéances électorales.

« Nous avons abordé des questions relatives à la sécurisation du processus électoral, car 85% du territoire national est occupé par les groupes armés. Pour faires les élections, il faudrait que les candidats soient sécurisés, les électeurs également. Cette question était au centre de nos préoccupations », a déclaré Maitre Nicolas Tiangaye, à la fin de la rencontre, au nom du COD2020 (opposition), évoquant les préfectures de la RCA où les groupes armés ont empêché l’enrôlement des électeurs, en l’occurrence la Nana Mambéré, l’Ouham Pende, la Vakaga et le Haut Mbomou.

Bien d’autres sujets relatifs aux scrutins ont été abordés, notamment la question de l’inclusivité pour garantir les élections crédibles et transparentes, le vote des réfugiés, etc. « Nous avons également demandé l’audit du fichier électoral, parce que nous sommes en mesure d’apporter la preuve que beaucoup d’étrangers se sont fait délivrer de faux actes de naissance pour se faire inscrire sur les listes électorales », a continué Maitre Nicolas Tiangaye.

Pour leur part, les représentants des partis de la mouvance présidentielle ont apprécié la mobilisation de l’UA, de la CEEAC et de l’ONU pour accompagner la RCA. « Lorsque le pays va mal, c’est toutes ces organisations qui vont mal, parce que nous faisons partie de ces organisations », a déclaré Léa Mboua Doumta, Présidente du Parti de l’unité nationale, membre de la majorité présidentielle. Elle apprécie, en outre, la mobilisation effective des trois organisations depuis le début aux côtés de la RCA : « la réponse de la délégation a été très positive, parce que ce n’est pas aujourd’hui que ces partenaires nous accompagnent » et invite les Centrafricains à une prise de conscience et de responsabilités. « Il est question que nous prenions nos responsabilités, que nous fassions preuve de maturité et ils [ndlr : UA, CEAC, ONU] ont promis nous accompagner. Maintenant la balle est dans notre camp pour que nous nous entendions et que nous pensions plus au pays, aux populations. Pour qu’une fois qu’on va donner la parole aux populations, il va falloir les laisser libres de s’exprimer et choisir leurs dirigeants d’ici à 2021 », a -t-elle renchéri.

Jeudi 29 octobre 2020, dernier jour des consultations, il est prévu des rencontres, notamment avec les femmes leaders, la Plateforme religieuse et les chefs des groupes armés. A l’agenda de la délégation figure aussi une vidéoconférence avec des leaders des groupes armés engagés dans le processus de paix et signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique (APPR-RCA).
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