Bangui, République centrafricaine, jeudi, 24 septembre 2020. Ils étaient à Bangui depuis le Mardi 27 Octobre 2020, Jean-Pierre Lacroix, Smaïl Chergui, Gilberto Da Piedade Verissimo. Trois diplomates internationaux pour une rencontre de haut niveau sur la situation politico-sécuritaire en République Centrafricaine. Pour le premier diplomate, c’est-à-dire le français Lacroix, la Centrafrique est un pays bien connu. Celui qui est considéré comme le premier conspirateur de l’accord de Khartoum aura sur sa route les « balles perdues » de l’accord de paix, mais, surtout les élections 2020 aux équations à mille inconnues.
Une telle mission de haut niveau à quelques deux mois du double scrutin vaut son pesant d’or. Jean-Pierre Lacroix, Smaïl Chergui et Gilberto Da Piedade veulent comme « Thomas » dans la Bible s’enquérir de la situation plus qu’inquiétante de la Centrafrique à quelques pas des prochaines élections.
Cependant, il faudrait pour le premier diplomate c’est-à-dire Jean-Pierre Lacroix mettre les points sur les « I » en ce qui concerne la mise en œuvre en deux ans de l’accord de Khartoum qu’il a conspiré. Avec des groupes signataires qui renforcent leurs positions dans les régions du pays et qui continuent de percevoir illicitement les taxes douanières en lieu et place de l’Etat, les carottes sont surement bien cuites pour dire que de l’accord de Khartoum, il ne reste que de balles perdues.
Et pas seulement l’accord de paix ? Les émissaires de l’ONU, de la CEEAC et de l’Union Africaine se sont bien rendus pour aborder le chapitre élections. Pas si surprenant, d’autant plus qu’en marge de la dernière Assemblée Générale des Nations Unies, les diplomates internationaux avaient peint au Conseil de Sécurité un processus électoral en blanc en République Centrafricaine.
Au-delà du consensus dans la mise en œuvre des prochaines élections, c’est surtout le corps électoral « imaginaire » convoqué par le Président de la République, Chef de l’Etat. Se tiendront ou ne se tiendront pas ? Les positions se sont durcies pour les missionnaires internationaux qui prendront leur vol ce 30 Octobre. Mission bien difficile !
C’est bien ici qu’il faut situer le gap qui existe entre l’optimisme inquiétant de la Communauté Internationale à tenir les élections au « 27 Décembre magique » et les irrégularités dénoncées à cor et cri par l’opposition démocratique.
Sur ce chemin de « Lacroix », l’accord de paix et les élections !