Selon une révélation faite par la radio Ndékèluka ce vendredi, la présidence de la République est visée par une salle affaire de malversation financière liée à la livraison aux forces armées centrafricains (FACA) des 20 blindés d’occasion russes.
Souvenez-vous, le jeudi 15 octobre 2020, la première vague de la livraison des chars militaires russes aux forces armées centrafricaines avait eu lieu sur le tarmac de l’aéroport international de Bangui Mpoko en présence du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA et de la ministre de la Défense Marie-Noëlle KOYARA.
Cependant, au niveau du trésor public, une première somme de 14 millions de francs CFA avait été décaissée sur l’autorisation du ministère des Finances à la demande de la présidence de la République. Cet appel des fonds, selon des sources du trésor public, avait été justifié par l’achat du carburant dans les 10 premiers chars blindés russes qui doivent quitter l’aéroport pour la base de la société Wagner à Berongo, dans la préfecture de la Lobaye.
Comme si cela ne suffisait pas, quelques jours plus tard, avec la deuxième phase de la livraison des blindés, la présidence de la République avait introduit une nouvelle demande de fonds au trésor public, et ce, pour une forte somme de 140 millions de francs CFA, toujours avec un motif : l’achat du carburant pour le déplacement de la deuxième vague des 10 chars de l’aéroport international Bangui Mpoko, en passant par le camp de Roux, puis à Berongo. Ceci dit, pour les 20 blindés russes offerts aux FACA, le trésor public a décaissé une somme de 154 millions de francs CFA, et ce, uniquement pour l’achat de carburant pour leur déplacement sur un trajet d’environ 70 kilomètres.
Selon les mêmes sources, ces fonds décaissés par le trésor ont été réceptionnés par le gestionnaire particulier du chef de l’État avant de les remettre peut-être à qui de droit.
Il y a lieu de noter que lors de la première et la deuxième phase de la livraison des 20 blindés russes, la présidence de la République avait organisé des soirées au sein du stade omnisport avec des spectacles pyrotechniques du jamais vus à Bangui.
Il faut aussi noter que le ministère des finances ne peut en aucun cas refuser une telle demande venue de la présidence de la République