À trois semaines de la publication des listes définitives des candidats aux législatives et présidentielle par la cour constitutionnelle, le gouvernement entend fermer les établissements scolaires durant plusieurs semaines, et instaurer un couvre-feu. Aussitôt, la peur et l’inquiétude s’emparent de la capitale.
Sous couvert de la lutte contre la pandémie du coronavirus, le gouvernement entend annoncer dans les prochains jours la fermeture des écoles ainsi que l’instauration d’un couvre-feu nocturne dans la capitale centrafricaine. Mais dans les différents arrondissements, le motif annoncé par le gouvernement ne passe pas. Nombreux considèrent cela comme une option militaire que le chef de l’État et son gouvernement préfère engager contre tous ceux qui tenteraient de contester à tort ou à raison les listes définitives des candidats qui seront publiées par la cour constitutionnelle dans trois semaines.
Pour de nombreux Centrafricains, s’il y’a des manifestations de contestations dans la capitale, ils auront probablement affaire aux blindés russes qui ne sont pas encore déployés dans les villes de province pour combattre les rebelles qui occupent plus de 85% du territoire national.
Au même moment, au conseil des ministres, le chef de l’État exige également que la JMA (Journée mondiale de l’alimentation) soit célébrée en différé à Bossangoa avant les décisions de la cour constitutionnelle, c’est-à-dire avant 02 décembre 2020.