À quelques jours de la publication définitive des listes des candidats aux élections présidentielles et législatives du 27 décembre, le Président du mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution de Centrafrique (MDREC), Monsieur Joseph Bendounga saisit à nouveau la cour constitutionnelle afin d’interpeller les juges sur les candidatures de certains prétendants issus des groupes armés, ou encore de leurs complices.
Selon l’opposant Joseph Bendounga, sa requête introduite vendredi auprès de la Cour constitutionnelle viserait avant tout à faire invalider les candidatures de tous les prétendants issus des groupes armés, y compris leur complice, quelle que soit leur origine.
« Quand vous prenez les armes pour porter atteinte à l’intégrité physique et morale de l’État, vous commettez un crime imprescriptible au regard de l’article 28 de la constitution. C’est l’usurpation du pouvoir. Et ceux qui les aident sont des co-auteurs. Donc, ces gens, il leur est interdit de briguer une quelconque fonction élective ou nominative. Le MDREC a saisi la Cour constitutionnelle pour lui demander de nous dire est-ce que ceux qui ont porté atteinte à la souveraineté de l’État peuvent-ils candidater pour la présidence de la République et les postes des députés à l’Assemblée nationale », a déclaré l’opposant Joseph Bendounga.
D’après lui, l’objet de sa requête auprès de la Cour constitutionnelle est non seulement l’invalidation des candidatures des membres des groupes armés ou encore de leurs complices, mais également faire en sorte que les juges, lors de l’audience solennelle et publique de la Cour constitutionnelle, puissent dire aux personnes concernées que la République centrafricaine est un pays de droit et qu’ils ne doivent pas postuler.
Aussitôt, sur les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que la requête du leader du MDRC viserait implicitement monsieur Armel Sayo Ningatoloum, Monsieur Abdoul-Kassim Algomi Tidjani , etc., ou encore le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, accusé à plusieurs reprises à tort ou à raison pour avoir créé, ou encore entretenir certains groupes armés comme la milice requins », l’UPC du chef rebelle Ali Darassa, et le MPC du mercenaire tchadien Mahamat Al Khatim.
Notons que d’ici le 3 décembre, la Cour constitutionnelle va publier les listes définitives des candidats aux élections présidentielles et législatives., dont le premier tour est fixé au 27 décembre 2020.