Bangui. Le bras de fer se durcit au lendemain du premier meeting de la coalition de l’opposition démocratique sur le terrain football de l’UCATEX dans le huitième arrondissement de Bangui. L’opposition accuse le pouvoir d’être le premier partenaires des groupes armés, et le pouvoir hausse le ton et fustige l’opposition.
Le premier meeting de la coalition de l’opposition démocratique sur le terrain de l’UCATEX avait connu la participation de plus d’un millier de ses partisans venus pour la circonstance. Sur place, les leaders affichent l’unité à la vue de tous pour remporter les prochaines élections générales dont le premier tour est fixé au 27 décembre 2020.
Les opposants ont pris tour à tour la parole pour fustiger le bilan du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat.
Pour maître Nicolas Tiangaye, Président du parti CRPS et porte-parole de la coalition de l’opposition, l’objet de ce meeting est d’attirer l’attention du peuple centrafricain sur la situation qui prévaut dans notre pays.
« Nous estimons que le Président Touadera a échoué, et que le peuple centrafricain doit librement choisir les dirigeants qui doivent demain prendre son destin en main », a-t-il déclaré.
D’après lui, il y a un problème de sécurisation du processus électoral, parce qu’on ne pouvait pas faire des élections dans des conditions apaisées, étant donné que ce sont les groupes armés qui sont des alliés de Touadera qui empêche les opposants de circuler librement dans le pays.
« Le Président Faustin Archange TOUADERA n’est pas un démocrate, parce que nous avons toujours demandé qu’il y’ait une concertation nationale des forces vives de la nation pour qu’on puisse aller à des élections apaisées, crédibles, transparentes, et démocratiques, mais l’homme refuse », a déclaré maître Nicolas Tiangaye. Or, du côté du pouvoir, on accuse l’opposition de vouloir faire le jeu des grandes puissances qui seraient toujours à l’origine de la souffrance du peuple centrafricain.
Justement, 24 heures avant la tenue de ce premier meeting de la coalition de l’opposition démocratique, le gouvernement avait annoncé sur les ondes que celui-ci était formellement interdit avant de l’autoriser quelques heures plus tard sous la pression de la communauté internationale qui n’a pas voulu assister à une nouvelle crise politique dans le pays.
Mais dans la matinée de ce mardi 24 novembre, quelques heures avant le meeting, des armes lourdes et légères sont sorties de l’armurerie, des forces de l’ordre ainsi que les requins ont également été mis en alerte partout dans la capitale.
Cependant, 24 heures après ce meeting de l’opposition, le bras de fer se durcit entre le pouvoir et l’opposition, et ce, à seulement un mois du premier tour des élections présidentielles et législatives dans le pays.