Bangui, À quelques jours du début de la campagne électorale, la décision de la cour constitutionnelle d’invalider les dossiers de candidatures des membres de groupes armés pour les élections législatives du 27 décembre continue de faire de vague. Les intéressés ont saisi, dans une « note de dénonciation », les chefs d’État des pays de la CEEAC ainsi que les garants et facilitateurs de l’accord de paix de Khartoum pour exprimer leur mécontentement.
Si la Cour constitutionnelle considère à raison que la seule présence de membres des groupes armés toujours actifs comme candidats aux législatives est de nature à porter gravement atteinte à la sincérité du vote, ces derniers pensent plutôt que leur candidature aux élections législatives comme présidentielles n’est autre qu’une manifestation de leur volonté de contribuer au processus de relèvement et de la consolidation de la paix en République centrafricaine.
Après le rejet de leurs dossiers de candidature aux législatives par la cour constitutionnelle, ces membres des groupes armés considèrent la décision des juges comme une intention politique d’exclusion et de discrimination. Ils ont décidé d’interpeller les chefs d’État de la CEEAC ainsi que les garants et facilitateurs de l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale en République centrafricaine (APPR-RCA) pour dénoncer cela. Ils exigent la réintégration de leurs noms sur les listes des candidats aux législatives du 27 décembre 2020, et ce, en dépit du caractère irrévocable de cette décision de la cour constitutionnelle.